Dans un des mythes fondateurs de la philosophie, celui de la caverne, Platon nous interpelle sur un problème qui ne cessera d'animer la réflexion de tous ceux qui lui succéderont dans l'histoire de cette discipline : la quête de vérité sur les choses et sur nous-mêmes.
Dire cela, c'est déjà introduire une distinction entre deux ordres de vérité que l'on pourrait définir ainsi : d'un côté une vérité qui serait celle du monde des objets ; de l'autre, une vérité qui serait celle du sujet humain. Si donc il existe deux ordres de vérité, ceux-ci seraient-ils accessibles par des modes d'approche différents, par des démarches de véridiction à ce point distinctes que l'on ne saurait les confondre ?
[...] En effet, Claude Bernard, dans Introduction à la médecine expérimentale nous met en garde contre les évidences de constatation qui peuvent être trompeuses (comme les coïncidences ou les effets d'une cause cachée). La théorie des climats de Montesquieu en est un bon exemple. Elle nous explique que les gens du Nord sont de nature plus contenue et rigoureuse que ceux du Sud en raison d'un climat plus rude alors que les gens du Sud seraient plus chaleureux et impulsifs en raison d'un climat plus chaud. Cette théorie n'est basée sur aucun fait scientifique et encore moins sur des preuves réelles. [...]
[...] Nos conditions objectives d'existence font ce que nous somme et ce que pensons de nous-mêmes et du monde. La connaissance de soi passe alors par la connaissance de la genèse du moi donc par la connaissance du monde objectif dans lequel le moi a été généré. Les deux ordres de vérité ne sont pas exclusifs, ils sont liés par le fait même que nous sommes tout à la fois sujets et objets de nos existences. Il reste que par la nature universelle et absolue (c'est-à-dire qui n'est pas accessible à l'esprit humain) de la vérité, les preuves ne sont pas toujours nécessaires sinon à combler l'occupation des hommes. [...]
[...] Toute vérité a-t-elle besoin d'être prouvée ? Dans un des mythes fondateurs de la philosophie, celui de la caverne, Platon nous interpelle sur un problème qui ne cessera d'animer la réflexion de tous ceux qui lui succéderont dans l'histoire de cette discipline : la quête de vérité sur les choses et sur nous-mêmes. Dire cela, c'est déjà introduire une distinction entre deux ordres de vérité que l'on pourrait définir ainsi : d'un côté une vérité qui serait celle du monde des objets ; de l'autre, une vérité qui serait celle du sujet humain. [...]
[...] Celle-ci a besoin de preuve. Il est inéluctable que sans véritable démonstration, les vérités objectives n'auraient donc aucune valeur. Il n'y a de connaissance scientifique qu'à partir du moment où les croyances et les opinions sont détruites ou écartées, car comme le dit Bachelard dans La formation de l'esprit scientifique, l'opinion à tort, en droit. C'est pour cela que pour lui, il ne peut y avoir de connaissance scientifique sans une nécessaire rupture épistémologique. Pour Bachelard, le fait scientifique se base sur plusieurs choses : il est conquis sur le sens commun, contre le sens commun ; il est construit rationnellement ; il est constaté par des procédures contrôlées. [...]
[...] La connaissance de la vérité implique donc rupture avec l'opinion, car même si celle-ci a raison, la science doit le prouver. En effet, toutes les vérités ne sont pas bonnes à prendre, elles doivent même être mises en doute a priori. L'exemple le plus connu de rupture scientifique avec l'opinion est probablement celle qui é été introduite par la révolution copernicienne. Longtemps on a cru que la terre était fixe, placée au centre de l'univers et que le soleil lui tournait autour. [...]
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