On dit souvent qu'une chose « a de la valeur » quand on l'estime comme précieuse. A l'inverse, lorsqu'un objet « a peu de valeur » cela signifie qu'il est non seulement peu coûteux mais qu'il est aussi facilement substituable. L'idée de valeur semble donc regrouper plusieurs dimensions : économique (le prix nominal de l'objet) mais aussi « sentimentale » comme on le dirait aujourd'hui (c'est-à-dire ce que l'objet représente à nos yeux, ce à quoi il fait référence). Mais on parle jusqu'ici abstraitement, qu'en est-il si on remplace dans ce qui précède les mots « objet » et « chose » par « la vie » ? La définition commune de valeur garde-t-elle un sens ? La vie possède-t-elle une valeur monétaire ou « sentimentale » ? La vie est-elle tout simplement estimable ? Ce sont autant de questions que pose le sujet « la valeur de la vie », des questions d'autant plus troublantes que pour évaluer, estimer une chose, il faut une grille de critères. Quelle serait celle de la vie ? Quels sont les critères qui font que ma vie prend plus ou moins de valeurs ? Et si bien même on parvenait à établir cette grille d'évaluation, comment vérifier à quel degré la vie y répond ou pas ? (...)
[...] La vie gagne alors en valeur grâce au respect avec lequel on la vit. Ainsi, l ne faut pas mépriser la vie au point de commettre des actes qui iraient à l'encontre de son maintien. Le suicide est par conséquent condamné par de nombreux philosophes et même religion. Se suicider c'est porter atteinte à sa propre vie et ne pas respecter le don qui nous a été fait. La vie apparait comme d'autant plus inestimable qu'elle nous a été offerte et que nous devons la porter avec respect et attention, comme si elle ne nous appartenait pas vraiment. [...]
[...] Le mieux que l'on puisse dire c'est qu'elle est inestimable à notre niveau. Seul Dieu, cette instance divine pourrait évaluer notre vie, ce qu'il fera pour les chrétiens lors du jugement dernier. Jusqu'à cet instant la valeur de la vie d'un homme reste la même que celle d'un autre homme : elle est inestimable car irremplaçable. [...]
[...] Quoi qu'il en soit ces deux exemples nous montrent que nos sociétés, dans le but de dédommager, nous estimons la vie à sa longueur. De plus, dans l'Antiquité, les philosophes, les penseurs avaient des vies longues. Ils vivaient parfois plus d'un siècle, comme si la récompense à une vie vécue dans la sagesse était une vie longue. Plus la vie est longue et plus elle a donc de valeur. Les sages, contrairement aux hommes lambda, mèneraient une vie telle qu'elle devrait être menée et bénéficierait par conséquent d'une vie longue. [...]
[...] Cette incapacité à évaluer nous-mêmes la valeur de la vie pose différents types de problèmes. D'un point de vue juridique, la difficulté de savoir à partir de quand commence la vie et il est impossible de lui attribuer une valeur. Ainsi, dans l'actualité, des cas de vols de cellules souches dans un laboratoire américain n'ont pas pu être jugés comme tels puisque les cellules ne sont pas des objets, elles n'ont pas de valeur mais comme elles ne respirent pas, il n'y a pas au meurtre non plus. [...]
[...] Certains parlent d'une comparaison entre le poids du corps et celui d'une plume pour estimer la valeur de la vie : si le cœur est plus léger que la plume, alors la vie vaut assez pour que l'âme se rende au paradis En somme, la mesure de la valeur que l'on fait de la vie peut prendre plusieurs formes. On peut estimer la vie par sa durée (on dit que quelqu'un qui a vécu longtemps qu'il a bien vécu par ce que cette durée nous a permis d'acquérir comme savoir et richesse, etc. Il semble pourtant que ces estimations purement humaines ne révèlent pas la vraie valeur de la vie. [...]
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