Le téléfilm Hass im Kopf (Avoir la haine dans sa traduction française) est une coproduction des chaînes de télévision Arte et Zweites Deutsches Fernsehen réalisé en 1994 par Uwe Friessmer ; les rôles principaux sont interprétés par les acteurs Markus Johannsen, Gerhard Olschewski, Ulricke Panse et Thomas Lawincki. Il s'agit d'une fiction mettant en scène quelques jours de la vie d'un jeune homme néo-nazi dans une petite ville allemande au début des années 1990.
[...] Le lendemain, la presse locale relate l'expédition meurtrière qui a coûté la vie au patron de la discothèque. La fin du film se déroule principalement chez Fredy, dont le père s'est découvert des liens sinon affectifs du moins idéologiques avec son fils et ses amis qu'il héberge et cache d'une première perquisition policière. Les scènes suivantes montrent ces personnages autour d'une table, occupés à boire de la vodka de manière compulsive, à insulter et à frapper la nouvelle femme du vieux Fredy, qui n'a pas pu rester chez lui, dégoûté de lui-même et de son entourage, et est parti dormir chez son amie Marina, se réveille avec un douloureux pressentiment. [...]
[...] Le groupe néo-nazi lui-même, d'abord, est composé d'une bande de cinq jeunes hommes liés par une enfance, des souvenirs et des références communs. Entre Fredy, Wolf et les autres, une certaine complicité est la marque d'attaches fortes qui se manifestent par exemple dans la réponse faite à Marina par son petit ami accusé de subir une influence délétère de ces brutes : mais ce sont mes amis, mes seuls vrais amis, dit-il comme pour s'excuser de ses fréquentations. Toutefois, le groupe que Marina compare à une meute de loups semble bien avoir une structure quasi hiérarchique, quoique informelle. [...]
[...] L'admiration de l'expansionnisme hitlérien et de son armée ça, c'étaient des hommes ! s'écrie Wolf lors d'une soirée arrosée et désœuvrée) passe par un jeu de stratégie des années 1930, propriété une fois encore du père de Fredy et dans lequel on reconnaît sans peine les protagonistes. Ce qui caractérise la meute est également les beuveries permanentes qui causent une désinhibation absolue et rendent possible une ultra-violence nihiliste s'amplifiant avec le temps. Si l'omniprésence de l'alcool lors de chacune des effractions puis des crimes commis est loin d'expliquer les comportements sauvages, elle créé du moins pour le groupe qui va devenir assassin les conditions du passage à l'acte. [...]
[...] Cette condamnation indispose Fredy qui ne veut absolument pas choisir entre ses amis et son amie ; sa position le conduit à essayer de justifier avec plus ou moins de succès auprès de Marina ce qu'il a commis avec le groupe et entraîne parfois des brouilles qui se passent de déchaînements verbaux et laissent l'anti-héros sans réaction. De manière générale, on a l'impression que le personnage principal assiste lui-même à sa propre vie, à son propre échec. Il est presque campé en spectateur : dans tous les épisodes, tous les moments où il doit prendre une décision ou réagir à des événements, il semble rentrer à l'intérieur d'une coquille protectrice pour fuir ses responsabilités. [...]
[...] Résumé La présentation de ce téléfilm requiert en premier lieu la narration de son déroulement, que suivra un commentaire critique. L'histoire débute par un plan large en contre-plongée sur une maison assez modeste de deux étages d'où l'on entend monter des cris ; l'entrée de la caméra dans le foyer dévoile une violente dispute entre un homme et une femme d'une cinquantaine d'années passablement éméchés. Leur fils Fredy, personnage principal du film, assiste au passage à tabac de sa mère par son père et prévient la police. Les scènes suivantes mettent en place le cadre de l'intrigue. [...]
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