Au premier abord, la liberté apparaît comme une spontanéité. En effet, être libre, n'est-ce pas agir comme l'entend notre raison ? N'est-ce pas échapper à toute contrainte ? Selon Epictète, l'homme vraiment libre ne veut pas modifier ce qui ne dépend pas de lui. Aussi, il veut les contraintes sur lesquelles il n'a pas de prise. Pour cette raison, le stoïcien Epictète affirme, dans Entretiens, que la liberté « consiste à vouloir que les choses arrivent, non comme il plaît, mais comme elles arrivent ». Selon une définition commune, la liberté est une indépendance, une absence de règles et de contraintes, mais selon Epictète, considère qu'une telle approche de la liberté se heurte au fait que l'homme n'est pas un être désincarné et seul un dieu pourrait accéder à une totale indépendance. L'usage de la raison permet à l'homme d'agir librement s'il obéit à une règle d'action prescrite par elle. Le sage, lui, distingue ce qui dépend de lui de ce qui ne dépend pas de lui, affirme Epictète. En effet, nous désirons spontanément l'impossible comme être immortel mais nous oublions que seules notre pensée et notre volonté dépendent de nous. Au contraire, la sagesse commande de vouloir ce qui arrive, lorsque ce qui arrive ne dépend pas de nous, comme le fait d'être mortel. Cette attitude nous invite à changer nos désirs plutôt que l'ordre du monde et suppose une parfait maîtrise de soi. Il y a donc là un travail, et non une pure spontanéité. Mais, se laisser dominer par une pure spontanéité, c'est en réalité se soumettre à des passions que l'on n'a pas choisies. La spontanéité est un déterminisme caché, et n'est donc pas une liberté ! Par conséquent, être libre, c'est agir en s'arrachant à ce déterminisme. C'est-à-dire, s'autodéterminer. La liberté, pour l'être de raison consiste donc à vouloir que les choses arrivent comme il nous plaît. Ainsi, penser la liberté comme autonomie, c'est se garder de l'illusion d'indépendance. En somme, pour les stoïciens, la liberté est toujours une conquête sur soi-même, elle est le fruit d'un travail qui requiert patience et ténacité.
[...] Rousseau dit que renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité, même à ses devoirs La liberté est l'essence et la dignité de l'homme : il ne peut consentir à sa perte sans perdre du même coup son humanité. Or, tandis que sous une tyrannie, il perdrait la liberté, en formant un corps politique démocratique, l'homme n'y renonce aucunement. Au contraire, il s'inscrit sous des lois qui engendrent une autre liberté : une liberté civile. Cette obéissance aux lois est liberté, car l'homme se donne à lui-même ses propres lois et c'est par là qu'il devient citoyen. [...]
[...] Mais l'homme n'obéit-il pas aux lois par pur intérêt ? Ou encore par crainte d'être puni ? C'est ce que veut montrer l'histoire de Gygès racontée par Platon. En effet, gygès, bon pasteur qui s'occupait de son troupeau, était connu pour sa vertu. Un jour, il trouva un anneau permettant de devenir invisible. Dès ce jour et grâce à ce pouvoir, il se mit à commettre toutes sortes de vols. Il alla jusqu'à tuer le roi et prendre la place de sa femme. [...]
[...] Vouloir choisir absolument, c'est vouloir choisir sans raison, maintenir une absolue possibilité de choix, cela revient à ne pas choisir ou à laisser le hasard décider pour soi . D'autre part, être libre, ce n'est se laisser aller à tous les plaisirs, mais être l'auteur ses crises, grâce à sa raison, autrement dit, c'est se déterminer soi-même. Pour Kant, si je poursuis mes penchants sensibles, je ne suis pas libre, mais déterminé affectivement : j'obéis à mes sens, à mon corps, à mes désirs. C'est que la liberté met en œuvre la raison, et non les satisfactions sensibles. Or, que commande la raison ? [...]
[...] L'usage de la raison permet-il à l'homme de se libérer ? Au premier abord, la liberté apparaît comme une spontanéité. En effet, être libre, n'est-ce pas agir comme l'entend notre raison ? N'est-ce pas échapper à toute contrainte ? Selon Epictète, l'homme vraiment libre ne veut pas modifier ce qui ne dépend pas de lui. Aussi, il veut les contraintes sur lesquelles il n'a pas de prise. Pour cette raison, le stoïcien Epictète affirme, dans Entretiens, que la liberté consiste à vouloir que les choses arrivent, non comme il plaît, mais comme elles arrivent Selon une définition commune, la liberté est une indépendance, une absence de règles et de contraintes, mais selon Epictète, considère qu'une telle approche de la liberté se heurte au fait que l'homme n'est pas un être désincarné et seul un dieu pourrait accéder à une totale indépendance. [...]
[...] Elle commande d'accomplir son devoir, qui est obéissance à la loi morale. Prend l'exemple de quelqu'un à qui un prince autoritaire demande de porter un faux témoignage contre un honnête homme. Cet homme acceptera probablement de mentir, mais il tiendrait comme possible de vaincre son amour pour la vie, si grand qu'il peut être. [ . ] Il juge qu'il peut faire une chose, parce qu'il a conscience qu'il doit la faire. Il sent en lui un commandement moral, qui lui indique ce qu'il doit faire (ne pas mentir), et lui réclame de sacrifier son intérêt (rester en vie) au profit de la moralité (l'obéissance à la raison). [...]
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