Le sujet présenté nous offre l'opportunité de mettre en lien l'évolution des sociétés et celle de la notion de liberté. La liberté apparaît actuellement comme un enjeu essentiel. Elle est recherchée par tous les hommes, et semble être la valeur suprême de nos sociétés contemporaines. On retiendra que la liberté consiste en la possibilité de chacun de faire ce que bon lui semble tant qu'il n'enfreint pas la loi. Cependant, il me semble que le terme de « liberté » peut renvoyer à une multitude d'appréciations, le sentiment de liberté et sa réalisation m'apparaissent donc relatifs à chaque individu. En effet, il suffit pour une femme occidentale de se rendre dans un pays comme l'Iran ou l'Arabie Saoudite pour voir sa liberté réduite par les lois internes. En outre, la liberté est aussi en rapport avec le temps disponible que possède chaque individu pour réaliser ses envies.
L'Etat se veut garant de la liberté de ses ressortissants, mais avec l'apparition de nouvelles formes de violence comme le terrorisme, l'Etat a été contraint de limiter les libertés individuelles au profit de la sécurité collective. L'exemple du Patriot Act voté par le Congrès des Etats-Unis après les attentats du 11 septembre illustre comment l'Etat a, peu à peu, imposé des mesures considérées comme liberticides par certaines organisations de défense des droits de l'homme. Par exemple, la création du statut de combattant ennemi et de combattant illégal permet au gouvernement de détenir sans inculpation ni limite de temps une personne considérée comme terroriste.
Pourtant nos sociétés revendiquent une liberté accrue de leurs composants, à travers les nouveaux moyens de communications, l'amélioration des moyens de transport et la quantité de nouveaux produits créés. En multipliant les possibilités de consommation, on nous donne l'impression d'être libre car nous avons le choix. L'Etat, à travers de nouveaux instruments de domination (publicité, omniprésence des médias), n'oriente-t-il pas nos actions, et de fait réduit notre liberté ? On constate un paradoxe entre l'essor des moyens offrant une forme de liberté et la restriction imposée par l'Etat au nom de la sécurité, et c'est ainsi que nous formulons notre problématique : L'ultramodernité est-t-elle vecteur de liberté ?
Dans une première partie, nous nous attacherons à distinguer la modernité de l'ultramodernité. Nous verrons quels sont les éléments fondamentaux qui ont été transformés avec le passage à l'ultramodernité.
Dans une seconde partie, notre étude portera sur les caractéristiques de la liberté contemporaine, avec la technologie comme vecteur de liberté, mais aussi les nouvelles formes de domination que cette technologie a engendré.
[...] Dans 20 ans, il sera peut-être essentiel de posséder un robot sophistiqué pour avoir l'impression que sa condition de vie s'est améliorée. Cependant, l'électronique est faillible et il serait intéressant de voir comment l'individu du 22e siècle réagira lorsque le système électronique qui régit toute son habitation aura un bug ou lorsque son robot ne voudra plus lui obéir. C'est ainsi qu'une nouvelle domination s'installe, celle qui nous pousse à toujours vouloir plus, à consommer plus sans se soucier des effets néfastes que cela entraîne, ni des dérives qui pourraient en résulter. [...]
[...] Cette faillite de l'État est le troisième point crucial de l'ultramodernité. Avec la mondialisation, les États peuvent de moins en moins contrôler les flux de leur territoire. Ils sont soumis aux faits transnationaux qui viennent perturber les actions et prévisions de ceux-ci. Par exemple, le phénomène de délocalisation échappe pour l'instant totalement aux États. Les États d'Europe Occidentale sont incapables de résister aux transferts de leur industrie textile vers l'est ou l'Asie. Quand on voit le nombre d'emplois supprimés en France au profit d'autres pays, on comprend à quel point la notion de pouvoir politique s'effrite face à la logique de l'économie de marché capitaliste. [...]
[...] Ultramodernité et liberté Le sujet présenté nous offre l'opportunité de mettre en lien l'évolution des sociétés et celle de la notion de liberté. La liberté apparaît actuellement comme un enjeu essentiel. Elle est recherchée par tous les hommes, et semble être la valeur suprême de nos sociétés contemporaines. On retiendra que la liberté consiste en la possibilité de chacun de faire ce que bon lui semble tant qu'il n'enfreint pas la loi. Cependant, il me semble que le terme de liberté peut renvoyer à une multitude d'appréciations, le sentiment de liberté et sa réalisation m'apparaissent donc relatifs à chaque individu. [...]
[...] En effet, le modèle de la famille moderne est en train d'exploser. Il y a de plus en plus de divorces, environ un mariage sur deux se termine par un divorce. Ils sont liés en partie à l'évolution des rapports homme/femme. Il y a une volonté des femmes de s'émanciper d'un schéma patriarcal où le mari est le maître de famille. On assiste à une multiplication des familles monoparentales et à un recul des mariages. De plus, la conception utopique du travail est en train de disparaître, la valeur suprême qu'il revêtait dans les sociétés modernes s'efface, car on se rend compte qu'il n'assure pas forcément un meilleur niveau de vie. [...]
[...] On comprend pourquoi des dictatures militaires comme la Corée du Nord, liberticides au plus haut point, refusent à leurs populations l'accès à Internet et la possibilité de voyager en les privant de passeport. L'ultramodernité devrait donc nous offrir une plus grande liberté, grâce aux nouvelles technologies. Cependant, on peut se demander si ces nouvelles technologies ne vont pas créer de nouvelles formes de domination, imperceptibles, mais bien réelles. L'exercice de la domination actuelle Nous devons aujourd'hui faire face à de nouvelles formes de domination, rendues possibles également grâce aux avancées technologiques. [...]
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