Les politiques linguistiques en Europe

Résumé du document

L'histoire du monde a été fortement influencée par celle de l'Europe à tel point qu'aujourd'hui de nombreuses langues du « Vieux Continent » se retrouvent un peu partout à travers le monde. L'anglais est la langue universelle par excellence et est la langue officielle de 45 pays à travers le monde (dont 2 en Europe), ce qui représente environ 508 millions d'anglophones. Le français est parlé par un total de 129 millions de locuteurs à travers le monde. Quant à l'espagnol, il est la langue officielle de 20 pays avec près de 392 millions d'hispanophones. Enfin, 7 pays ont le portugais pour langue officielle ce qui représente 191 millions de locuteurs.

Extraits

[...] Quant au rapport Cerner et Lever les Obstacles à la Mobilité des Professeurs de Langues Etrangères[6] il recommande que la mobilité des enseignants passe par un plus grand nombre d'échanges bilatéraux et multilatéraux, une révision des critères de sélection et une simplification de la procédure de reconnaissance des qualifications professionnelles. Il préconise qu'il faudrait mieux informer les enseignants des perspectives offertes par la mobilité et de mener des actions de promotions professionnelles. Le programme SOCRATES, lui, finance le projet REAL (Réseau Européen des Associations d'Enseignants de Langues). [...]

[...] La langue est un fait social, et non un organisme vivant. Elle est une émanation de la communauté sociale, de son histoire, et elle contribue à la fonder en retour en tant que communauté parlante : elle constitue comme "l'infrastructure" de la culture ce pourquoi il est primordial de veiller au respect de chaque langue. Ainsi, d'après Gilbert Dalgalian[20], une politique linguistique partagée au niveau européen doit permettre d'éviter la perte de soi c'est-à-dire l'abandon des langues premières ou langues maternelles, tout en évitant le repli sur soi qui consiste à refuser les autres langues. [...]

[...] L'utilisation des langues minoritaires[2] et régionales est également prise en considération puisque celles-ci sont parlées par près de 50 millions de personnes dans les États membres et font donc partie intégrante de son patrimoine culturel. En tant qu'organisation, l'Union européenne travaille dans 23 langues officielles. Chaque pays adhérant à l'Union détermine lors de son entrée dans l'UE la langue qu'il souhaite utiliser. Cette possibilité est importante puisque cela permet aux citoyens de n'importe quel pays membre d'être capable de dialoguer avec les institutions de l'Union européenne puisqu'au moins une de ses langues nationales est utilisée. Ainsi, tout acte législatif de l'Union européenne est accessible par l'ensemble des citoyens. [...]

[...] Cependant, le seul problème est de faire accepter aux citoyens l'apprentissage d'une langue construite. Même s'il n'était pas utilisé à grande échelle, il pourrait tout au moins servir de langue pont pour la traduction. Quant aux journalistes Bernard Cassen[21] et Francoise Ploquin[22], ils proposent un système d'intercompréhension passive au sein d'une même famille linguistique. Cela permettrait ainsi à deux individus de langues différentes de parler chacun dans leur langue tout en se faisant comprendre par l'autre. Cependant, elle est difficilement envisageable dans une communauté aussi grande et aussi diversifiée linguistiquement que l'Union européenne car elle suppose que la majorité des échanges se feront à l'intérieur d'une même famille linguistique. [...]

[...] Les projets actuels se concentrent davantage sur la dimension sociale et politique de l'apprentissage des langues. Ainsi, l'apprentissage tend de plus en plus à enseigner la citoyenneté démocratique, à élargir et à harmoniser l'offre des langues, mais aussi à permettre l'accès à l'éducation aux minorités afin de renforcer la cohésion sociale et l'intégration des individus. Pour cela, elle met à disposition un ensemble de ressources consultables sur le site du CELV, notamment le programme d'activité 2008- 2011, et les résultats des projets menés entre 2004 et 2007. [...]