Travailler revient à effectuer une activité propre à l'homme, par laquelle celui-ci se transforme tout en transformant la nature, et qui demande pour cela de fournir un certain nombre d'efforts. Le travail peut exister dans le cadre d'une activité professionnelle rémunérée, mais il peut également s'agir d'une tâche personnelle que l'homme exécute dans le but d'obtenir un résultat. Pourquoi l'homme travaille-t-il ? Le travail est-il simplement une activité à but lucratif ou travaille-t-on pour masquer un mal-être lié de notre condition ? Travailler peut-il nous amener à adopter de nouvelles valeurs morales et à nous transformer ? Travaille-t-on pour soi ou pour répondre à une demande de la société ?
[...] Un homme préférera par exemple un travail plus dur, plus long et mieux rémunéré pour pouvoir partir plus souvent en vacances. De plus, qu'il s'agisse d'un appartement ou de biens de consommation ; le travail est le seul moyen pour que notre possession devienne propriété. Le but du travail est donc de satisfaire ce qu'Épicure appelle nos désirs naturels nécessaires et non nécessaires. Cependant, Pascal appelle ceux qui font les philosophes ceux qui pensent le divertissement, dans lequel il intègre le travail, comme un moyen de satisfaire ses désirs. Quelle serait donc selon lui la raison pour laquelle l'homme travaille? [...]
[...] Et une expérience qu'il réalise sur lui-même lui fait constater que si son esprit est laissé en totale liberté, il vagabonde, se dissipe et se laisse aller à l'imaginaire ; il est alors inutile et peu productif. Le travail serait une façon de donner à son esprit des règles et des contraintes, de le brider afin de lui donner la rigueur suffisante pour qu'il soit productif et se développe. Le travail est alors une façon de se former, de façonner son esprit. Il nous apprend à nous concentrer, à rendre son esprit productif. Être productif serait à la fois obtenir la transformation souhaitée de l'objet sur lequel on travaille, mais également de développer ses propres capacités. [...]
[...] De nos jours, le travail est un facteur d'intégration encore plus important. Dans un pays où l'immigration est importante, et doit être régulée, on donne la priorité aux immigrés qui travaillent, car cela leur permet d'apprendre la langue, les coutumes du pays, et de participer au bon fonctionnement de la société. On constate donc que le travail aide à s'intégrer, à créer des liens sociaux et à prendre part à la société. Mais si le travail est nécessaire à la société, ne connait-on pas aujourd'hui une survalorisation du rôle du travail dans celle-ci? [...]
[...] L'homme travaille donc pour répondre à un certain nombre d'exigences, de sa condition, de lui-même ou de la société. On peut donc constater que le travail a de multiples rôles et apparaît comme nécessaire à l'homme pour bien vivre en communauté, mais également avec lui-même. Cependant quelle est la limite du nécessaire ? L'homme ne pourrait-il pas être heureux en triant certaines de ses exigences et en se limitant à un travail qui lui permettrait simplement de vivre avec le minimum ? [...]
[...] Le travail est donc nécessaire pour que l'homme ne pense pas à son malheur, mais l'empêche également d'être en repos. Le travail semble alors apparaitre comme une nécessité pour éviter le malheur, mais est cependant vécu comme une corvée, et qui rend donc tout de même malheureux. L'homme travaille donc à la fois pour gagner sa vie et oublier sa condition misérable et vit le plus souvent le travail comme une corvée. Mais le travail est-il toujours une contrainte ? [...]
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