travail, activité, tripalium, culture, Raison, homme, travailleur, vivre, humaniser, libération, production, Proudhon, Gilles Lipovetsky, Pierre Ansart, Karl Marx
La signification classique du travail est celle venant du mot latin "tripalium" qui serait proche de la peine, de l'effort et de la contrainte. Mais, la philosophie va rapidement abandonner cette notion pour concevoir le travail comme une activité de l'homme en vue de répondre à ses besoins essentiels : se nourrir, se vêtir, se loger, se soigner, s'instruire et autres. Alors, la satisfaction des besoins fondamentaux de la personne humaine passerait par le travail.
[...] C'est pourquoi le travail est appelé à poursuivre la destruction des aliénations, des extériorisations qui nuisent à son déploiement. Il est appelé à se soumettre le capital »[3]. B. L'homme travaille pour vivre et s'humaniser Le travail se présente comme une activité essentielle de l'homme. Activité personnelle et sociale, le travail permet à l'homme de répondre à ses propres besoins fondamentaux, ceux de sa famille et de son milieu de vie. Mais la raison pour laquelle l'homme travaille est encore plus que ce que nous venons dire. [...]
[...] La phrase : « maudit soit le sol à cause de À force de peines tu en tireras subsistance tous les jours de ta ne devrait pas être comprise comme une malédiction, mais plutôt comme une instruction adressée à l'homme pour qu'il prendre conscience de la nécessité de l'effort dans le travail. Car l'effort doit précéder le réconfort. Toutefois, l'effort n'est pas synonyme de supplice ou de suicide. C'est pourquoi il est nécessaire que le travail soit régi par une sorte de norme éthique d'humanisation. En dépit de tous les efforts d'humanisation en cours dans le monde, le travail n'aura jamais été chose facile. Il a besoin d'être humanisé pour répondre à son objectif. II. Raison d'être du travail A. [...]
[...] Alors, la phrase du texte de la chute : ) maudit soit le sol à cause de À force de peines tu en tireras subsistance tous les jours de ta vie ( À la sueur de ton visage, tu mangeras ton pain ( (cf. Gn 3,17-19) ne ferait pas du travail humain une malédiction. Car ce n'est pas l'activité de l'homme qui est ici maudite, mais le sol. Or il ne s'agit pas d'une malédiction en tant que telle autrement le sol ne produirait jamais son fruit. [...]
[...] Ce serait par-delà ce monde de la nécessité que commencerait la liberté de l'homme. Proudhon, tout en reconnaissant l'importance du loisir, reste au plus près de ces artisans, de ces ouvriers artisans, puis des syndicalistes révolutionnaires qui verront, dans leur travail et dans leur savoir professionnel, la marque de leur dignité »[5]. B. L'homme travaille pour reconnaître son humanité et celle d'autrui Peut-on attendre une vie émancipée d'un homme qui exerce un travail inhumain ? L'objectif même du travail n'est-il pas de libérer l'homme de toute activité inhumaine et avilissante ? [...]
[...] cit., pp. 248-249. Dominique MEDA, Le travail Une valeur en voie de disparition, Éditions Aubier, Paris p. 304. [...]
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