Les sociétés modernes se caractérisent par la place et la valeur essentielles qu'elles accordent au travail. Celui-ci a en effet permis leur développement et leur enrichissement. Mais, paradoxalement, dans ces mêmes sociétés, les loisirs ne cessent de s'étendre. Cela n'indique-t-il pas que le travail est avant tout une limite imposée à notre liberté, limite à laquelle nous cherchons à échapper dès que nous en avons le loisir ? Travailler, n'est-ce pas s'aliéner, c'est-à-dire devenir étranger à soi-même, être dépossédé de soi-même ?
[...] L'homme s'est mis à travailler parce que sa vie était en sursis. b. Il est soumis au même impératif que les autres animaux Le travail est donc d'abord une activité liée à la survie des hommes. En cela, elle les rapproche de tous les autres êtres vivants et ne les en distingue pas de façon spécifique. Un homme qui travaille est semblable à n'importe quel être qui agit afin de se procurer ce qui est nécessaire à sa survie. c. [...]
[...] Travailler, est-ce s'aliéner ? Les sociétés modernes se caractérisent par la place et la valeur essentielles qu'elles accordent au travail. Celui-ci a en effet permis leur développement et leur enrichissement. Mais, paradoxalement, dans ces mêmes sociétés, les loisirs ne cessent de s'étendre. Cela n'indique-t-il pas que le travail est avant tout une limite imposée à notre liberté, limite à laquelle nous cherchons à échapper dès que nous en avons le loisir ? Travailler, n'est-ce pas s'aliéner, c'est-à-dire devenir étranger à soi- même, être dépossédé de soi-même ? [...]
[...] Dans ce processus, il prend conscience de lui-même et de ses possibilités qui, avant la réalisation de l'œuvre, demeuraient encore abstraites. L'homme accomplit son humanité en inscrivant des valeurs et un sens humains dans le monde où il vit. c. Le travail met l'homme en possession de lui-même Par le travail, l'homme n'est donc pas aliéné, il ne devient pas autre que ce qu'il est. Au contraire, le travail est la marque même de son humanité et ce par quoi il l'inscrit dans le réel. [...]
[...] On retrouve donc le cas de figure où le travail n'est plus qu'une activité nécessaire à la survie. b. Il ne possède pas le fruit de son travail Ensuite, non seulement l'ouvrier ne s'appartient plus, mais le produit de son travail ne lui appartient plus : ce qu'il fait est la possession d'un autre. En effet, le produit de son travail est vendu par le propriétaire de l'entreprise qui en tirera un profit dont l'ouvrier ne bénéficiera pas. Le produit est la propriété du capitaliste et non du producteur immédiat, du travailleur (Marx, Le Capital). [...]
[...] Il [l'ouvrier] est lui quand il ne travaille pas et, quand il travaille, il n'est pas lui [ . Travail forcé, il n'est pas la satisfaction d'un besoin, mais seulement un moyen de satisfaire des besoins en dehors du travail (Marx, Manuscrits de 1844). Pour aller plus loin Platon, Protagoras d-322 e : le mythe de Prométhée illustre de façon très riche et suggestive la situation de l'homme dans la nature, situation à partir de laquelle on peut réfléchir à la fonction du travail pour l'homme. [...]
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