Le travail, souvent mal vécu car vu comme s'il s'agissait d'une punition, est une obligation pour vivre. Est-il une condition de développement et d'accomplissement pour l'homme ? Peut-on réellement vivre, et non uniquement survivre, sans travail ? N'est-ce pas nécessaire pour l'homme de se créer une vie sociale ?
[...] Peut-on réellement vivre, et non uniquement survivre, sans travail ? N'est-ce pas nécessaire pour l'homme de se créer une vie sociale ? Aux origines de la vie, Dieu condamna Adam au travail en châtiment du péché originel. Cette obligation lui imposa, à lui et Eve, de quitter le paradis qui était leur lieu de liberté. Avant cette condamnation, il semblait alors possible à Adam et Eve de vivre sans travailler au sens propre du terme. Mais, il faut maintenant se demander comment la vie était possible dans le sens où chaque homme a des besoins vitaux à assouvir (manger, boire, dormir). [...]
[...] Son travail lui permet de s'approprier sa vie et de lui donner un sens. Le travail a donc un rôle essentiel dans la vie de l'homme pour permettre son accomplissement. Cependant, tous les hommes vivent-ils le travail dans les mêmes conditions ? Ont-ils tous les mêmes degrés de liberté ? Il convient alors de se pencher sur le cas de l'esclave et du maître. Ici, la notion de travail prend une valeur tout à fait différente. Dans leur accomplissement social, certains hommes ressentent un besoin de pouvoir et de reconnaissance. [...]
[...] Aristote a une vision très restrictive du vrai loisir. Ce dernier ne doit être un divertissement mesquin. Le temps hors du travail doit permettre de se distraire et cet accomplissement doit être lié à une contemplation. Il doit être utilisé à bon escient pour ne pas le perdre en futilité et de ne pas gaspiller l'effort fournit dans le travail. Il est vrai que notre temps sur terre n'est pas éternel. En plus de leur contrainte au travail, Dieu retira à Adam et Eve leur immortalité. [...]
[...] Ainsi, l'homme travaille en premier lieu, pour vivre au sens propre pour répondre à ses besoins primaires et dans un second temps, pour développer son humanité et son confort de vie. Cette nécessité de travail devient alors utilité et lui apporte un développement social. Ce développement est dicté par la présence d'une conscience chez l'homme qui le pousse à s'élever afin de quitter le rang animal. Il est donc essentiel à l'homme de travailler pour vivre. D'autant que vivre lui permet de repousser la mort. En revanche, il faut garder une notion d'équilibre. [...]
[...] Jean-Jacques Rousseau ajoute un bémol sur ce point. Le droit naturel ne se confond pas au droit positif. En société, c'est la loi qui va établir la propriété de chacun. Lorsqu'un bien passe de son état de nature à un état civil, l'homme abandonne le bien dont il bénéficiait seulement pour en être un occupant, certes le premier, mais un occupant et non un détenteur. La propriété passe alors par une reconnaissance légale, de surcroit temporaire. Donc, par le travail, la propriété est possible mais sous couvert de L'État, ce qui implique une restriction des libertés préalablement établies grâce au travail. [...]
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