Travail et contrainte, gagner sa vie, nécessité du travail, gains du travail, labeur, fonctionnement de la société, survivre, satisfaction de nos besoins, développement de l'individu, humanisation, conscience de soi
Dans le domaine du travail, certains cherchent à raccourcir leur durée d'activité et à accéder à la retraite au plus tôt, d'autres renoncent à arrêter de travailler, car le travail est pour eux une réelle satisfaction, voire un besoin. Si le travail est, depuis longtemps, souvent associé à une image négative, il a cependant été réestimé en fonction des transformations économiques et politiques de la société, révélant ainsi des aspects positifs et même une nécessité. Il s'agit donc d'un sujet ambigu, source de débats, qui nous amène à nous interroger : en travaillant, perd-on sa vie à la gagner ?
[...] Les gains du travail A. L'humanisation Grâce au travail, qu'il soit une contrainte ou non, l'Homme advient à son humanité. Comme évoqué précédemment, lorsque celui-ci travaille, il transforme, mais aussi il se transforme. En effet, par le travail, l'Homme se socialise, car cette activité permet à tout individu d'avoir le sentiment d'être intégré dans la société dont il fait partie et de lui être utile. Elle permet à chacun de trouver sa place dans une société moderne qui exige le développement d'une économie et d'une production. [...]
[...] C'est notamment ce qu'illustre Hegel avec sa dialectique du maître et de l'esclave ; pour l'esclave, initialement, le travail est douloureux et pénible et sa conscience initiale est remplacée par celle du maître. Mais par le travail, l'esclave modifie la nature, qui lui renvoie alors son efficacité. Ainsi, il devient libre, car il atteint la réelle conscience de soi, sans l'aide du maître, juste en travaillant sur lui. Cette dialectique distingue celui qui ne fait qu'émettre le désir (le maître) et celui qui le travail (l'esclave). [...]
[...] Le travail comme contrainte A. Une action pénible source de nombreuses critiques Il est vrai que le travail est souvent associé à la contrainte. Mais pourquoi ? La notion de travail renvoie d'abord à une action, comme le souligne notre sujet avec les termes « en travaillant ». Lorsque l'individu travaille, il a un objectif, une finalité ; il met alors en œuvre sa conscience et des moyens (variés et variables) pour atteindre son but. Cependant, il faut distinguer cette action d'une pure action fonctionnelle, car il s'agit d'un réel travail intellectuel ou physique qui peut s'avérer être un véritable labeur. [...]
[...] Risque-t-on d'y perdre quelque chose ? B . et source de pertes Certaines critiques présentent le travail comme une dénaturation de l'Homme. L'aliénation du travail est une notion importante soutenue par de nombreux philosophes, tels que Marx. Selon lui, l'ouvrier exploité est aliéné par le travail ; il subit une dépossession de lui-même, car le travail vole la valeur de ce qu'il crée et la part de lui-même qu'il a placée dans son produit. Ainsi, l'individu s'appauvrit et le monde qui l'entoure lui devient de plus en plus étranger comme si le travail le transformait lui-même en marchandise. [...]
[...] Le travail exerce aussi une double transformation : sur la nature et sur l'individu. En ce qui concerne la nature, cette transformation est souvent négative, car elle fragilise l'essence de la nature. Du point de vue de l'individu, il faut noter que le travail agit sur la personne parfois jusqu'à l'extrême. Dans le cadre de la boulimie du travail par exemple, l'individu devient dépendant et « épuise » sa vie dans son activité. Son travail exerce sur lui alors une force et l'influence. [...]
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