Dissertation de Philosophie traitant le sujet : "Doit-on faire du travail une valeur ?".
[...] Le travail permet aux hommes de s'approprier la terre et de faire fructifier son don : c'est un instrument d'appropriation et de valorisation auquel l'humanité doit finalement tout ce qu'elle possède. Il génère un droit de propriété dont les autres droits dépendent, jusqu'à la constitution de l'Etat qui n'est légitime que s'il le garantit. Il donne accès à la propriété et par suite à la citoyenneté. Ce n'est donc pas une valeur parmi d'autres, mais la source de toutes nos valeurs ; c'est sur lui que repose finalement toute la civilisation. Mais peut-on séparer, comme on le fait ici, la question du travail de celle des conditions de travail ? [...]
[...] Il ne faut pas s'étonner que la propriété du travail soit capable de l'emporter sur la communauté de la terre, affirme Locke, car c'est le travail qui donne à toute chose sa valeur propre La revalorisation du travail qui commence avec les Temps modernes, est le signe d'un changement de civilisation. Les philosophes du XVIII ont assisté à des révolutions et s'interrogent sur l'origine de la propriété. La Bible présente par ailleurs le travail comme punition, tout en faisant de lui l'instrument de notre rédemption. Locke cherche dans ces idées la solution des problèmes politiques qui agitent son siècle. Il remarque que la théologie chrétienne fait de la Terre un don de Dieu, c'est-à-dire un bien commun de l'humanité. [...]
[...] Il se considère comme un moyen d'action, non comme la fin de l'action. Dans les secondes, il cherche au contraire à se parfaire, au lieu de produire des biens extérieurs, et devient son œuvre propre. Il n'est plus un moyen utile à autrui, servant des fins qui lui sont étrangères, mais il est à lui-même sa propre fin. L'architecture, l'art et la technique sont par exemple des activités poïétiques, produisant des biens, tandis que la morale, la philosophie et la politique sont des activités pratiques, cherchant à rendre les hommes meilleurs. [...]
[...] Conclusion On ne peut éviter de faire du travail une valeur dans une société démocratique om l'esclavage est aboli. Ce n'était pas le cas dans l'Antiquité, où l'on considérait le travail comme une activité servile, dévalorisante, opposé au bonheur, à la liberté et à la citoyenneté, ne donnant aucun droit aux hommes qu'il excluait de la vie politique. On comprend ainsi que le problème de la valeur du travail est aussi politique : elle dépend de la constitution de l'Etat dans lequel on vit. [...]
[...] L'aspect économique du marxisme a pour support la théorie de la valeur : la valeur est l'expression de la quantité de travail contenue dans une marchandise, le travail social étant le temps nécessaire en moyenne à la production d'une marchandise à une époque donnée. La plus-value est constituée par la différence entre la valeur créée par l'ouvrier pendant son heure de travail et le salaire payé ; son taux dans le régime capitaliste est donc, pour Marx, fonction du degré d'exploitation de l'ouvrier ; le système de production capitaliste oppose les détenteurs des moyens de production (capitalistes) au prolétariat, qui aliène ainsi sa force de travail. [...]
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