Dissertation de Philosophie niveau Lycée sur la problématique suivante : "Faut-il renoncer à faire du travail une valeur ?"
[...] Pour vivre, l'homme doit travailler. Se vouer à un labeur quotidien qui lui permettra de satisfaire ses besoins vitaux. Or, pour Aristote Toute action imposée par la nécessité est naturellement fâcheuse La dictature du besoin a fait du travail une loi incontournable, qui bien souvent réside dans le domaine de la contrainte et de la peine. C'est le statut même du travailleur qui nous permet de douter de la valeur du travail. Pour certains, le travail est un droit à la survie quand pour d'autres il s'agit d'un droit à l'épanouissement individuel. [...]
[...] Autrement dire un luxe, pour ceux que le travail aliène. A l'image des ouvriers d'une usine qui exercent une tâche simple et répétitive. Ils remplacent une machine qui ne s'est pas encore substituée à eux. L'homme devient alors outil, et son travail l'altère et le dégrade. En effet, fatigues et déprimes semblent être le lot de ses travailleurs objets dont la profession est dépersonnalisée et sans reconnaissance. Le seul attrait et l'unique motivation reste le salaire. Dans une société capitaliste, l'ouvrier se vend à autrui. [...]
[...] De plus, en mobilisant notre esprit, le travail nous extrait de l'oisiveté, mère de tous les vices. Dans l'inactivité, l'homme peut être soumis aux affres de l'ennui et à la tentation des désirs les plus excessifs. Le travail humanise les désirs. Le philosophe Alain a déclaré à cet égard A notre insu, le travail nous guérit de la partie inférieure et mécanique de nos passions ; ce n'est pas peu. Les mains d'Othello étaient inoccupées lorsqu'il s'imagina d'étrangler quelqu'un. Le travail nous détourne donc des passions effrénées et endigue la violence. [...]
[...] En d'autres termes et de ce fait, le travail semble aujourd'hui avoir perdu toute sa valeur. Aliénant, il altère l'homme le rendant presque étranger à lui-même. 2nd partie Tout semble nous forcer à croire que le travail est une contrainte sociale, un moyen d'augmenter ses richesses et d'accroître la production en instrumentalisant l'homme. Le rapport que les hommes entretiennent avec, fait du travail un moyen au service d'une autre fin que lui-même. Pourtant ne peut-il pas être une fin en soi, en tant que valeur sortant du carcan économique ? [...]
[...] Dans La Bible le travail est punition. Il y est écrit que Dieu dit à Adam, chassé du jardin d'Eden pour avoir péché Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front Les religions monothéistes ou polythéistes sur lesquelles se sont fondées nos sociétés, véhiculent la représentation d'un travail sanction ‘'. Dans l'Antiquité, les Grecs concevaient le travail comme une façon dégradante de subvenir à des besoins primaires. Une activité qui associait à leur goût l'homme à la bête, raison pour laquelle ils attribuaient cette tâche aux esclaves. [...]
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