Au sens économique du terme, le travail est une activité productrice de richesses qui est rémunérée. Cette activité, élevée au rang de valeur aujourd'hui, a été diversement appréciée selon les époques. Les trois religions monothéistes ont différemment jugé le travail.
Nous verrons donc comment le travail a été perçu selon les époques et les cultures. Ainsi, bien que la notion de travail puisse se concevoir au travers de l'histoire sociale, nous axerons la réflexion sur la perception de ce concept. Nous commencerons par traiter le point de vue des religions, puis la place qu'il occupe dans les sociétés contemporaines.
[...] Le Judaïsme a été le premier a instauré le Shabbat, autrement dit le jour de repos hebdomadaire obligatoire pour chaque être vivant. Durant cette journée, les Juifs n'ont pas le droit d'effectuer diverses activités assimilées à du travail comme allumer le feu, porter en dehors d'enceintes, utiliser l'argent etc. Une mesure difficilement compréhensible alors que le Judaïsme se développe au temps des Romains et des Pharaons, grands utilisateurs d'esclaves. Dans cette religion, le travail n'est pas perçu comme impropre et l'ensemble. C'est une donnée fondamentale pour comprendre l'histoire. [...]
[...] Cette valorisation du travail libérateur vient renouveler à partir de nouveaux fondements philosophiques la pensée exprimée par Locke à la fin du XVIIIe siècle. Ce dernier considérait en effet le travail comme une manifestation de la liberté individuelle par l'affirmation d'un droit de propriété de chacun sur son corps ainsi que la possibilité de négocier sa place dans la société. De plus, dans son analyse de l'adéquation entre capitalisme et religion protestante, Max Weber montre que le développement de l'économie de marché s'accompagne d'un discours idéologique fondé sur l'exaltation de l'effort et l'établissement d'un lien explicite entre mérite personnel et argent gagné. [...]
[...] Nous verrons donc comment le travail a été perçu selon les époques et les cultures. Ainsi, bien que la notion de travail puisse se concevoir au travers de l'histoire sociale, nous axerons la réflexion sur la perception de ce concept. Nous commencerons par traiter le point de vue des religions, puis la place qu'il occupe dans les sociétés contemporaines. I. Religions et travail Aux origines de l'histoire de l'Humanité, le travail était considéré comme une malédiction, une activité impropre réservée aux esclaves. [...]
[...] Les perceptions du travail par les religions ont laissé quelques marques comme le droit au repos hebdomadaire ou l'obligation morale de travailler plutôt que de reposer sur la charité. Cependant, ces visions sont aujourd'hui largement supplantées par la pensée libérale et l'expansion de l'économie de marché. [...]
[...] Le Christianisme pour sa part a dès ses débuts condamné l'oisiveté. La seconde religion monothéiste de l'Histoire de l'Homme met donc en valeur le travail et surtout le travail manuel. Ainsi, les moines Bénédictins devaient consacrer autant de temps au travail qu'à la prière. Une distinction est faite entre différents travails, certains étant considérés comme impurs donc réservés aux non-chrétiens, le plus souvent les métiers liés à l'argent alors attribués aux Juifs. De manière générale, sont condamnés tous les métiers qui rapportent de l'argent sans travail manuel. [...]
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