Travail, servitude, contraintes, liberté, société, aliénation, moyen de contrôle, censure, humanité, éducation, réalisation de soi, lois, technologie, Karl Marx, Descartes, Émile Zola, Nietzsche, mythe de Protagoras
De par son étymologie, du latin “tripalium” indiquant un instrument de torture, le travail est d'emblée associé à des contraintes voire de la souffrance. Toutefois, notre réflexion philosophique portera à interroger sa dimension humanisante en nous demandant: “Le travail peut-il être libérateur ?”. En d'autres termes, nous étudierons la possibilité que le travail ait un intérêt moral au-delà des contraintes et de la nécessité qu'il nous impose.
Le travail est l'ensemble des activités exercées par l'homme pour répondre à ses besoins. S'il est libérateur, cela signifie qu'il a la capacité de nous affranchir d'une condition d'oppression.
En quoi les efforts liés au travail sont-ils une marque de servitude ? Toutefois, le travail n'a-t-il pas l'aptitude à nous affranchir d'une condition primitive pour nous offrir une certaine liberté ? En définitive, ne pouvons-nous pas revenir à un “vrai travail” humanisant voire vivre sans travail afin d'accéder à une absence totale de contraintes ?
[...] Le travail peut-il être libérateur ? De par son étymologie, du latin "tripalium" indiquant un instrument de torture, le travail est d'emblée associé à des contraintes voire de la souffrance. Toutefois, notre réflexion philosophique portera à interroger sa dimension humanisante en nous demandant : "Le travail peut-il être libérateur En d'autres termes, nous étudierons la possibilité que le travail ait un intérêt moral au-delà des contraintes et de la nécessité qu'il nous impose. Le travail est l'ensemble des activités exercées par l'homme pour répondre à ses besoins. [...]
[...] Nous n'aurions alors plus la liberté de choisir de travailler ou non. Un ordinateur peut écrire, une machine peut réaliser un dessin, c'est donc toute la liberté d'imagination et de créativité qui est menacée. Jeremy Rifkin, économiste américain, propose alors de revoir le contrat social : puisque la majorité des métiers disparaissent, il faudrait développer un "tiers secteur" basé sur une économie non-marchande et qui comblera le vide de la suppression des emplois par une vie associative et culturelle riche liée aux arts, à la culture et à l'enseignement. [...]
[...] En plus de cela, le côté dégradant du travail est aujourd'hui limité. Nous pouvons ici faire référence aux droits des enfants qui stipulent que tout travail leur est interdit s'il compromet leur éducation ou leur santé. Au XXIe siècle ont donc émergé une sensibilisation et une envie de protection des travailleurs. Donc, cette remise en cause des emplois permet d'éviter un asservissement comme il y a pu y avoir dans les siècles d'avant. Enfin, le monde moderne pose la question de la durabilité du travail. [...]
[...] Originellement, le travail met fin à un âge d'or. Dans la religion chrétienne, il est perçu comme une punition divine : "Tu travailleras à la sueur de ton front". L'homme a ainsi été chassé d'une existence libre et oisive vers une vie de labeur. Donc, puisque le travail est imposé, il ne dépend pas de notre libre arbitre et par conséquent il est contraire à notre liberté. De plus, le travail est considéré comme une source d'aliénation. Tout d'abord par la dégradation physique et mentale qu'il entraîne. [...]
[...] Donc, en nous éduquant par le travail, nous construisons nos libertés et nous détournons de l'ennui et de la misère. Nous sommes de cette manière amenés à nous réaliser comme homme et conscience libre. Pour finir, le travail est un moyen de trouver sa place dans la société, en s'intégrant dans un groupe. En travaillant, nous participons à la richesse de notre pays, nous nous sentons donc utiles, ce qui participe à notre satisfaction et notre estime de soi. C'est ainsi que Platon parle de la création de la Cité, due au fait de "l'impuissance où l'individu se trouve de se suffire à lui-même et au besoin qu'il éprouve de mille choses". [...]
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