Travail, épanouissement de l'homme, cours de philosophie, notion de travail, bonheur humain, persévérance, poursuite de réussite, symbole d'accomplissement, reconnaissance sociale, vie heureuse, organisation cyclique, démarche cyclique, capitalisme
À première vue, tous les travaux ne sont pas égaux et cette capacité octroyée au travail dépendrait essentiellement de sa nature, ce qui contraste avec le propos absolu de Saint-Simon. Par ailleurs, par contraposée avec la citation, on pourrait se demander si l'oisiveté complète ne serait permise que sous l'égide d'un âge d'or, ici révolu. On choisira d'écarter cette hypothèse pour se concentrer pleinement sur la notion de travail. Il faut tenter de démêler les aspects qui vont dans le sens de Saint-Simon, ainsi ceux qui paraissent plus réfractaires au bonheur humain et voir s'ils peuvent tout de même être des facteurs déterminants dans la vie de l'Homme le plus heureux.
[...] Le travail permet-il l'épanouissement total de l'Homme ? Dissertation réalisée dans le cadre du cours de philosophie de classes préparatoires aux grandes écoles d'ingénieurs. Le bonheur de l'homme est relatif à la place qu'il a dans ce qui l'entoure et à sa vision de lui-même dans son environnement. Dans son Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle, Saint-Simon écrit « L'homme le plus heureux est celui qui travaille ». À première vue, tous les travaux ne sont pas égaux et cette capacité octroyée au travail dépendrait essentiellement de sa nature, ce qui contraste avec le propos absolu de Saint-Simon. [...]
[...] La menée à bien de ces quêtes permet l'épanouissement de l'Homme, par le travail. Il est également nécessaire de souligner que l'homme « qui travaille » a accès à une reconnaissance sociale voir politique. Au temps de l'empire romain, les « courageux cultivateurs » font l'objet de chants glorifiants qui vantent leurs mérites, les placent en premier Hommes de la nation : ce sont Les Géorgiques de Virgile. Cet adoubement de l'ordre politique en dit long sur leur importance et témoigne de la nécessité de faire prendre conscience aux cultivateurs leur rôle majeur pour assurer leur épanouissement, et la fierté du fruit de leurs travaux. [...]
[...] Car pour Simone Weil, le « besoin de contemplation » est fondamental chez l'Homme et c'est le travail qui y pourvoit. Dans Par-dessus bord la société de paraitre et de spectacle est une société qui pousse à rechercher la beauté, l'harmonie dans des objets aussi sordides que du papier toilette. Pour conclure, le travail permet à l'homme de donner un sens à sa vie et même s'il est une source de peine et de souffrances, c'est uniquement par le travail que l'homme prend place dans un monde ordonné et harmonieux pour devenir « le plus heureux ». [...]
[...] Ce dernier motif rappelle l'état de nature de l'homme, où une guerre de tous contre tous fait rage et encore une fois Vinaver parvient à retranscrire cet état dans Pardessus bord où la concurrence de tout instant entre la firme américaine et l'entreprise traditionaliste française jette plusieurs membres de l'entreprise « par-dessus bord ». Il apparait donc que malgré le fait que le travail donne un sens à la vie, il est inévitablement source d'une peine. Malgré la peine et les difficultés, « l'Homme le plus heureux est celui qui travaille » car le travail permet à l'homme de comprendre sa place dans le monde qui l'entoure. [...]
[...] Pourtant le travail est aussi une peine et une guerre totale. « Celui qui travaille » est en proie à un dur labeur, qui peut être d'ordre physique. Cette difficulté parfois écrasante de la tâche et omniprésente dans ce qu'ont vécu Simone Weil et des millions d'autres ouvriers à l'usine. Il y a donc une inégalité des travaux, ce qui pourrait mettre en doute la citation de Saint-Simon. Dans certains cas, même, le travail tue. C'est le cas par exemple du PDG de Ravoire et Dehaze, qui meurt à l'hôpital, éprouvé par la tâche et sacrifié par son propre fils. [...]
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