Dans ce texte, Auguste-Emile Chartier, plus connu sous le nom d'Alain, aborde à travers le thème de l'enfance, la nécessité du travail dans la vie de l'être humain.
Le philosophe oppose ces deux mondes, et se demande si le travail n'est pas la véritable fonction de l'homme, le moyen indispensable pour lui de se réaliser en tant qu'être et de subsister ?
Sa thèse est que l'enfance est trompeuse, car c'est erreur de croire que la tâche de l'homme est seulement de demander. Même si cela permet d'obtenir quelque chose, cette chose a elle-même été acquise par le travail. Si ce dernier venait à s'arrêter, les dons s'arrêteraient eux aussi. L'existence tient alors comme condition le travail, une lutte incessante contre la nature et l'animalité. Finalement, l'intérêt de ce texte n'est-il pas de montrer le rôle primordial, vital, que tient le travail dans les sociétés humaines ?
Pour argumenter sa thèse, dans une première partie allant de « L'enfant ... » jusqu'à « c'est plaire », l'auteur nous décrit le monde utopique et merveilleux dans lequel vit l'enfant. Dans la seconde partie du texte, allant de « On dit ... » à « un jour », nous montrerons que l'auteur s'attache à nous démontrer que l'enfance est finalement bien éloignée des réalités de l'âge adulte. Enfin, dans la troisième partie s'étalant de « La condition ... » jusqu'à la fin du texte, nous analyserons la thèse de l'auteur, en quoi le travail est selon lui la condition pour que l'homme puisse continuer à exister.
Tout d'abord, dans cette première partie du texte, l'auteur nous fait part de sa vision de l'enfance, et de ses relations avec les choses et les adultes. Le terme « l'enfant » est très général, il n'y a aucune individualité chez eux de ce point de vue là. Pour Alain, cette façon d'agir, de se comporter, leur est commune. Ils vivent dans un monde à part, éloigné des réalités. (...)
[...] Ils ont une confiance aveugle en ce que dit l'adulte et ne cherche pas à vérifier ses dires. Seulement, l'enfant sait qu'il doit beaucoup aux adultes, même la vie à l'origine. Ensuite, il obtient grâce à eux la sécurité, c'est-à-dire le fait de se sentir, de se croire, hors de danger, de tout risques, et la nourriture, indispensable à la vie. La répétition de toute montre bien que l'enfant tient comme seule source de cela les adultes, qu'il ne pourrait se débrouiller sans eux. [...]
[...] De plus, si la tâche de l'homme est de travailler pour continuer à exister, l'homme se doit aussi de se reproduire s'il ne veut pas disparaître. L'homme ne peut s'empêcher de couver son enfant, de lui accorder sans contrepartie ce qu'il demande du fait des liens affectifs qui les unissent. Il est donc logique de devoir attendre plus d'indépendance pour se faire une véritable idée sur le Monde. [...]
[...] Un enfant pense que son travail est de parler, de se montrer persuasif. Par ce moyen, il arrive néanmoins à vivre, les adultes sont sa seule source de revenus, il ne peut subsister sans eux. Il ne travaille pas mais gagne tout de même sa vie de cette façon, en vivant au crochet des autres. L'enfant n'a de tout façon pas le choix, comme le sous entend l'utilisation de Il le faut bien il n'a pas d'autres alternatives que celle d'obtenir ce dont il a besoin par la parole. [...]
[...] On peut aussi penser qu'Alain fait référence à l'animalité présente en chacun de nous, car le travail est la base de nos civilisations, ce qui nous permet de ne pas régresser à l'état sauvage. Pour Alain, le travail a plusieurs facettes, d'où l'accumulation C'est une chasse, une culture, une construction, un transport à grand peine Cette phrase peut avoir plusieurs visées : nous présenter les différentes formes de travail que connaît l'homme, c'est-à-dire la chasse, l'agriculture, le bâtiment et le transport. [...]
[...] On ne peut lui en tenir rigueur puisqu'il lui est impossible de travailler, même la loi ne le permettrait pas. L'enfance nous offre donc des illusions comme quoi une vie sans travailler est possible. Un enfant ne conquiert pas sur les choses il ne créer pas véritablement de richesse, il ne transforme pas la nature, la matière, et se contente donc de jouer avec les choses ce qui induit que tout est léger pour lui. Le terme jouer insiste aussi sur le caractère divertissant de ces demandes, et sur le fait que l'enfant sait en quelques sortes jouer la comédie, c'est-à-dire se servir des points faibles des adultes et du charme qu'il opère sur eux pour obtenir ce qu'il demande. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture