1807, CPGE Cours Préparatoire aux Grandes École, travail, Phénoménologie de l'esprit, Hegel, Simone Veil, condition ouvrière
Dans la Phénoménologie de l'esprit (1807), Hegel affirme que « C'est par la médiation du travail que la conscience vient à soi-même ». On pourrait d'abord penser que le travail présente un rôle d'intermédiaire entre une conscience d'ores et déjà existante et l'individu. Le travail serait ainsi simplement la passerelle nécessaire à leur rencontre. Mais il est aussi possible qu'Hegel souligne que la conscience était présente sans le travail, et que l'homme ne l'aperçoive seulement qu'en se voyant à l'oeuvre. Une autre possibilité existe : et si c'était le travail qui faisait intrinsèquement naître toute forme de conscience ?
[...] Mais il est aussi possible qu'Hegel souligne que la conscience était présente sans le travail, et que l'homme ne l'aperçoive seulement qu'en se voyant à l'oeuvre. Une autre possibilité existe : et si c'était le travail qui faisait intrinsèquement naitre toute forme de conscience ? Le travail est il un médiateur entre la conscience et soi-même? Au premier abord, il est évident que le travail permet à l'individu de se rapprocher de lui-même. Mais la distinction primordiale des deux sens de « travail » que peuvent être la vocation ou l'emploi, amène à considérer que l'emploi peut-être un obstacle majeur entre l'homme et sa conscience. [...]
[...] La conscience accéderait donc à l'individu dés lors que l'harmonie règne. C'est le cas dans le mouvement final de la pièce de Vinaver où le monde de l'entreprise, le travail a ultimement tout absorbé et où les ambitions de tous ceux qui subsistent son réalisées. La pièce s'achèvent sur une symbiose totale où le travail a bien servit de lien, d'intermédiaire, de médiateur. En conclusion, le travail, quand c'est une vocation, vérifie les propos d'Hegel, c'est-à-dire qu'il joue le rôle de médiateur entre la conscience et soi-même. [...]
[...] Le cultivateur chez Virgile est en alignement avec la nature et les soins qu'il apporte aux arbres ou aux vignes vont dans le sens de la nature et provoquent donc l'apparition d'un retour de lui- même, des travaux qu'il effectue, d'une conscience. L'homme qui travaille, comme l'ouvrier, est le plus susceptible d'accéder à la contemplation. Il est d'après Weil déjà en possession des éléments nécessaires à l'appréciation de « la poésie » qui l'entoure, le travail est la passerelle qui l'y conduit. Cette contemplation promise par l'autrice est peu différente de la conscience de soi d'Hegel. [...]
[...] Le travail a aussi le pouvoir de faire venir une conscience collective, à l'individu. Les mérites des « courageux cultivateurs » sons vantés par Virgile et Simone Weil décrit en quoi les ouvriers constituent la pierre angulaire de la société française de son époque. Dans Par-dessus bord, le monde du travail créé une symbiose où chaque individu effectue une tâche donnée dans une chaine bien plus grande que lui. Le travail lui fournit une conscience au service du collectif pour réaliser à l'échelle de l'entreprise. [...]
[...] Le travail cadencé provoque un autre obstacle à la venue de la conscience prédite par Hegel car il anéantit jusqu'au désir même de penser, cela devient trop douloureux. L'esprit se recroqueville sur lui-même, le travail « l'assomme » (La Condition ouvrière), dés lors, il devient bien difficile pour la conscience d'y trouver un foyer. Le travail s'immisce dans la sphère intime comme le montre le propos de Madame Bachevski dans Par-dessus bord. Le coup final est asséné par la parcellisation des tâches. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture