Dissertation de philosophie raisonnant avec justesse sur la possible libération de l'homme par le travail. Nombreux exemples et citations : Karl Marx et Adam Smith notamment. Analyse approfondie des notions courantes de la philosophie qui sont ici mises en jeu.
[...] Le travail ne peut être alors assimilé à une libération du genre humain. L'étymologie même du mot travail prouve, jusqu'au fond des racines de cette notion, la véracité de cette thèse. Le mot travail provient du mot latin tripalium, terme correspondant à un instrument de torture. Le travail est donc plus au moins apparenté à une torture, ou tout du moins à une démarche désagréable à l'homme, à une contrainte dont l'homme ne peut se soustraire. Certes, le travail est utile à l'homme, puisque il permet à celui-ci de répondre à des besoins primaires, et même secondaires. [...]
[...] Le travail est une preuve de l'existence humaine, il définit l'homme. Le travail permettrait il alors une libération de l'homme, puisqu'il tend à le définir, et donc à lui laisser une possibilité supplémentaire de s'affirmer, d'être libre d'exister en tant qu'individu à part entière? Cette question est tout cas trop ambiguë pour pouvoir laisser affirmer que la relation entre liberté et travail n'est pas envisageable. La volonté de liberté sous-entend un certain raisonnement: il faut une certaine capacité de jugement pour pouvoir réclamer une liberté qui lui est dû. [...]
[...] Et si des actions propres au travail semblent être obligatoires et paraissent donc priver l'homme de liberté, à terme, l'homme sortira grandi de son travail, car il aura acquis de nouvelles possibilités, augmentant ainsi sa liberté. Le travail est en effet un véritable outil permettant à l'homme de supplanter les réalités qui l'enferment dans sa condition: loin de le rendre esclave, il le rend immensément plus libre. [...]
[...] Maintenant, avec les découvertes qui proviennent des travaux de nombreux hommes, l'homme a renversé la situation: il est devenu maître de la nature. Les conséquences des tremblements de terres sont limités, les éruptions de volcans sont prévues: l'homme surveille, et a dépassé la nature. Il n'est plus soumis comme les siècles derniers: il a gagné une part de liberté, par ses recherches, par ses réflexions, par son travail. Le travail est donc un processus qui peut paraître fastidieux pour l'homme, car il s'accompagne quelque fois d'efforts à fournir. [...]
[...] Il y a alors une contradiction flagrante: comment est-ce qu'une activité qui serait la suite d'une intense réflexion pourrait-elle empêcher celui qui la pratique de toutes pensées? Il n'y a plus de doutes: l'homme n'est pas réduit par le travail à la servilité comme l'expliquait la thèse précédente. De plus, le travail est un processus qui a un but, une finalité définie par l'homme. Qui dit processus dit mécanisme, dont les rouages sont ici une multitude de d'actions aboutissant au résultat final. Le travail, s'il a bien un but, n'en est pas moins circonscrit à des moyens. [...]
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