« Travailler plus pour gagner plus » propose comme solution aux travailleurs pauvres le Président de la République française en fonction, Nicolas Sarkozy. Ce slogan qui a provoqué un tollé dans l'opinion publique, reflète bien l'essence et la tournure qu'a prise notre société. Une société capitaliste où le travail devient une valeur prégnante et privilégiée. On peut opposer ce nouveau mot d'ordre au slogan des militants de 68 : « on perd sa vie à la gagner ». Pendant cette courte époque de contestations, la société capitaliste était remise en cause, et on dénonçait notamment le caractère aliénant du travail (...)
[...] Pour gagner ou éviter de perdre il est donc nécessaire de travailler. Le travail s'inscrit aussi dans l'organisation d'une société qui nécessite la division du travail. Chacun doit occuper une place déterminée dans la société pour qu'elle puisse pourvoir aux besoins de tous. Par surcroît, le travail occupe les hommes et sécurise la société. En principe chacun devrais avoir la possibilité de gravir les échelons dans une société et être récompensé de son travail initial dans la possibilité d'obtenir un emploi moins contraignant et plus épanouissant. [...]
[...] Cela n'est t-il pas regrettable si l'on part du postulat que le travail devrais être une source de reconnaissance et d'accomplissement de soi ? Nous avons vu que le travail est nécessaire à l'homme pour gagner sa vie sans le travail il ne peut vivre et donc accepter cette contrainte avec humilité. Le travail libère aussi l'homme de la nécessité, du besoin, et lui permet de disposer de son temps comme il le souhaite : il peut alors penser ; avoir accès à des divertissements, à l'instruction, à la culture L'homme a un attrait naturel pour l'oisiveté. [...]
[...] Cette force de travail, cristallisé dans l'objet produit est la plus-value que ceux qui exploitent n'hésitent pas à s'approprier. Le travail, qui est censé conférer la valeur au produit fabriqué, est sous évalué et le travail ne permet alors plus au travailleur de satisfaire ses besoins de bases. Malgré le travail acharné qu'il fournit, l'homme peut ne pas gagner sa vie, son pain. Encore moins peut-il espérer vaquer à un temps libre de divertissements. Il ne travaille alors plus par attrait du positif mais par crainte du négatif, par peur d'échapper à une mort certaine. [...]
[...] Cet exemple témoigne bien de la faculté épanouissante du travail. Le travail permet aussi d'éloigner l'ennui le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice et le besoin. Disait Voltaire dans Candide. Le travail évite l'ennui et permet à l'homme d'oublier ses angoisses, ses problèmes quotidiens dans le travail. Il faut que l'homme soit occupé de telle sorte que, tout rempli du but qu'il a devant les yeux, il ne se sente pas lui même, et le meilleur repos pour lui est celui qui suit le travail." Disait Kant. [...]
[...] Ce loisir est nécessaire à son bien-être. En effet l'homme n'est pas une machine qui ne fait que travailler dans le but de satisfaire ses besoins primordiaux. Il a besoin de temps pour penser, se divertir, se reposer, et enfin s'épanouir de son propre chef. Naturellement l'homme aimerait pouvoir ne rien faire, échapper à toutes contraintes. C'est peut être d'ailleurs l'idée de pouvoir accéder à son temps libre qui motive l'homme. Rousseau disait d'ailleurs que l'homme est naturellement paresseux et qu'il travaille seulement poussé par la possibilité de se reposer après coup : Ne rien faire est la première et la plus forte passion de l'homme après celle de se conserver. [...]
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