L'origine du mot « travail » vient du latin « tripalium » qui veut dire « appareil utilisé pour ferrer » composé de trois pieux. Il désigne aussi un instrument de torture. De la même manière, le mot latin « labor » a donné labeur qui évoque à la fois le travail mais aussi la peine. C'est tout le contraire de la paresse naturelle ou de l'oisiveté. Ainsi Adam Smith, économiste écossais du XVIIe siècle, parlera de la classe des oisifs (...)
[...] Le travail n'est-il pas une médiation pour accéder à la liberté ? Le travail pour la tradition antique et judéo-chrétienne est synonyme de malédiction; Mais cette représentation met l'accent de manière unilatérale sur l'aspect contraignant du travail, (voire sur l'aspect moralement dégradant du travail ) sans se demander si l'homme en transformant la nature , en subissant le preuves , n'est pas en train de se former et se réaliser comme conscience se distinguant de l'animal qui , lui , assimile seulement .Du coup le concept de travail change de signification . [...]
[...] II) Le travail comme valeur : moyen de dompter la nature? Ou aliénation? Travailler, c'est dompter la nature: La problématique hégélienne qui glorifie le travail prend sa source dans la civilisation moderne. En effet depuis le Renaissance la bourgeoisie pour s'émanciper de l'ancien Régime met à l'honneur le travail et l'effort. Le travail (comme l'effort) est source de valeur. Marx reprendra cette approche mais dans une direction (point de vue) critique et matérialiste. Il met l'accent sur la spécificité humain du travail par opposition à l'automatisme instinctif de l'animal ( automatisme et instinct en rapport avec le déterminisme ).Le travail se définit comme la transformation de la nature par l'ingéniosité humaine ; Marx écrit dans le Capital: Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l'homme et la nature mais ce qui distingue le plus mauvais architecte ( l'homme ) de l'abeille la plus experte , c'est qu'il ( l'homme )construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche . [...]
[...] Le maître a de plus en plus besoin de ce dernier : il en est dépendant. Ce qui conduit au troisième moment : l'abandon du maître à la jouissance passive s'avère être une impasse, tandis que dans le travail de l'esclave s'objective la conscience, se fixe la conscience .Par le travail, l'esclave forme les choses et en même temps se forme lui-même et accède à la liberté .Ainsi la relation de dépendance change. Comme l'écrit Hegel, l'esclave devient le maître du maître et le maître l'esclave de l'esclave Précision importante: Hegel ici ne parle pas d'une situation historique particulière de la pratique de l'esclavage. [...]
[...] Dans un premier temps le maître domine qui préfère travailler au risque de perdre sa vie. Le maître contraint l'esclave au travail pendant que lui-même se contente de jouir passivement des agréments de la vie, de profiter des fruits des efforts de l'esclave. Par conséquent le maître n'a pas de rapport direct avec la matière et la nature : il ne cuisine pas ni n'allume le feu, ni ne transforme la nature. On peut donc comprendre la conscience du maître comme pure possibilité. [...]
[...] Ainsi Marx s'interroge sur ce qu'il appelle les modes de production, à la façon dont les hommes produisent dans l'histoire et il arrive à la conclusion suivante : ce qui caractérise la société moderne ( capitalisme du XIX e siècle) c'est la division du travail et l'aliénation du travailleur contrairement à l'activité de l'artisan ( voir la technique)qui a un rapport vivant et transparent aux objets qu'il fabrique .Les manufactures imposent un mode d'organisation où les tâches sont parcellaires. Chaque ouvrier est condamné à n'envisager sa tâche (son travail) que comme strictement individuelle et spécialisée sans rapport avec celle du voisin. L'ouvrier est condamné à n'exercer qu'une activité routinière, harassante et abêtissante. C'est ce qui est théorisé sous le nom du taylorisme. [...]
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