« Travail » vient du mot latin « tripalium » qui signifie « objet de torture ». Il peut donc être envisagé comme une contrainte, une source d'oppression.
Mais le travail peut aussi être considéré comme un moyen d'exprimer toutes nos capacités manuelles et intellectuelles. Il permet l'insertion, la reconnaissance sociale et nous permet d'être plus indépendant.
Le travail est-il vraiment contraignant pour l'Homme ? Ou lui procure-t-il plus de liberté ?
Si certains l'envisagent effectivement comme une obligation, d'autres le considèrent comme l'essence même de l'Homme. On peut donc se demander si ces points de vue différent selon les personnes ou s'ils différent selon les activités que les Hommes exercent.
Mais n'y a-t-il pas autre chose que le travail? Travaille-t-on pour travailler ? Pour ne pas s'ennuyer ?
Comme nous le verrons avec Nietzche, certains s'inventent un troisième état qui peut être la philosophie ou l'art.
[...] Ne dit-on pas que les chômeurs sont exclus de la société ? Le travail a donc une réelle fonction d'insertion ou d'exclusion sociale. Celui ci lui apporte un avantage non négligeable : le salaire qui lui permet de satisfaire ses besoins secondaires tels les loisirs et voyages . La nature ne pouvant satisfaire que ses besoins primaires (dormir, procréer). Cette activité lui donne également le pouvoir de rester indépendant face à la nature car désormais il sait se passer d'elle pour satisfaire ses propres besoins. [...]
[...] Dans ce cas, le travail fait le malheur de l'Homme, il est plus envisagé comme une contrainte que comme une nécessité. Pour échapper à ce mal être, l'Homme s'est inventé le jeu. Dans une de ses oeuvres sur le travail, Nietzche affirme que c'est le besoin qui pousse l'Homme à travailler. Lorsqu'il ne travaille plus, son besoin réapparait, l'obligeant à travailler davantage. Il y a donc répétition d'un cycle : l'Homme s'habitue à travailler. Mais pendant les pauses, l'ennui apparaît. [...]
[...] Le travail fait le bonheur des uns . mais aussi le malheur des autres. Certains se sentent oppressés et n'envisagent le travail que comme une contrainte. Marx affirmait que plus le travail était exigeant, plus nous ressentions ses obligations. Avec l'arrivée du travail à la chaine, le travail forcé l'ouvrier s'est aliéné, abruti. En effet, ce travail étranger comme disait Marx rend le travailleur étranger à lui même. Depuis qu'il travaille sur des machines, il n'a plus la vision totale du produit qu'il effectue et les tâches étant répétitives (mettre les boulons par exemple), cela le rend de plus en plus stupide. [...]
[...] Mais l'Homme est-il le seul à travailler? Les animaux tels que l'abeille, le castor . construisent leurs habitations, ils travaillent donc. Mais cette forme d'activité est très différente de celle de l'Homme. En effet, l'activité de l'abeille est immuable, elle ne nécessite aucun apprentissage. A l'inverse, l'Homme a conscience de ce qu'il fait, c'est pourquoi il peut mieux organiser son travail, son activité nécessite une formation spécifique : l'éducation. L'abeille construit toujours la même ruche qu'elle n'a d'ailleurs pas conçue elle même à l'inverse de l'Homme qui construit d'abord dans sa tête ce qu'il veut créer. [...]
[...] Ils sont heureux car les philosophes cherchent avant tout à satisfaire un besoin de vérité (philosophia = amour de la sagesse) et les artistes, un besoin d'expression tandis que l'Homme ne l'est pas car il cherche à satisfaire un besoin physiologique. Deux points de vue s'opposent donc. Pour certains, le travail est synonyme de nécessité et de liberté car il permet de se détacher de la nature et de créer sa propre condition, culture. Pour d'autres, il est synonyme d'oppression, de contrainte. Il fait le malheur de l'Homme si celui-ci subit son travail. [...]
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