La valeur du travail est une question qui a beaucoup évolué à travers les siècles et les sociétés.
Le travail est plein de contradictions. Aujourd'hui on parle beaucoup de la « valeur-travail », qui est une expression très utilisée dans les discours politiques, et fortement mise en avant lors de la campagne présidentielle. Comme s'il fallait redire l'importance du travail et ses bienfaits pour l'individu et pour la société toute entière. En effet, le chômage est diabolisé, et fait l'objet de toutes les politiques sociales depuis la fin des Trente Glorieuses ou il a commencé à apparaître en masse. Mais pourquoi le travail serait-il a ce point glorifié et valorisé? En a-t-il toujours été ainsi? N'est-ce pas dangereux de placer le travail au cœur de toutes les préoccupations?
Notre société peut paraître paradoxale : d'un côté le chômage, c'est à dire l'absence de travail, est une calamité, d'un autre côté les loisirs et le temps libre sont fortement valorisés et favorisés au détriment du travail. Elle glorifie le travail en même temps qu'elle le dénigre, puisque favorise le temps libre et la réduction du temps de travail. Mais il reste toujours le vecteur de lien social, d'échange et d'épanouissement personnel, et ne saurait disparaître pleinement, sinon la société comme l'individu s'écrouleraient. Il faut donc trouver un juste milieu entre temps de travail et temps de loisir, ne pas travailler que pour vivre et ne pas vivre que pour travailler. Ainsi, si le travail ne suffit pas pour faire le bonheur de nos sociétés contemporaines, il est intrinsèquement nécessaire à son existence tout comme il est l'essence et le propre de l'homme. La valeur- travail ne saurait alors être dépassée.
[...] En il toujours été ainsi? N'est-ce pas dangereux de placer le travail au cœur de toutes les préoccupations? Notre société peut paraître paradoxale : d'un côté le chômage, c'est-à- dire l'absence de travail, est une calamité, d'un autre côté les loisirs et le temps libre sont fortement valorisés et favorisés au détriment du travail. Elle glorifie le travail en même temps qu'elle le dénigre, puisqu´elle favorise le temps libre et la réduction du temps de travail. Mais il reste toujours le vecteur de lien social, d'échange et d'épanouissement personnel, et ne saurait disparaître pleinement, sinon la société comme l'individu s'écrouleraient. [...]
[...] Conclusion La fin du travail salarié qui est un thème récurrent n'est pas une affirmation crédible. En dépit de son aliénation, le travail reste une condition nécessaire de l'intégration sociale même s'il n'en est pas une condition suffisante et la fin du travail en tant qu'acte productif n'est pas une donnée objective actuelle. La robotisation absolue n'est pas réalisée aujourd'hui et ne le sera pas dès demain même s'il y a une automatisation croissante qui vise à diminuer constamment la place du travail. [...]
[...] Il n'y a pas une seule sorte de travail mais plusieurs comme le ponos, activité pénible, l'ergon, l'œuvre (par ex du potier), mais encore les activités agricoles. Les activités laborieuses ne sont pas méprisées en elles-mêmes mais en raison de la servitude à autrui qu'elles entraînent. Dans la Grèce Antique le travail est donc une valeur à dépasser, et effectivement dépassée. Les hommes, en essayant de dépasser le travail en tant qu'il est facteur de souffrance et d'effort, ont créé la mécanisation et l'instrumentalisation. De ce point de vue, le travail devient encore plus aliénant et donc définitivement une valeur à dépasser. [...]
[...] Le travail est donc une valeur indépassable, malgré ses défauts. Il n'a jamais existé et n'existera jamais de sociétés sans travail. Ce n'est en fait qu'à partir du XVIIIe que le concept de travail trouve son unité (plus de distinction entre labeur, œuvre, etc.) et devient ce qui produit de la richesse ou facteur de production Il devient progressivement le fondement de l'ordre social, même s'il n'est pas particulièrement glorifié ou valorisé, puisque chez Smith et ses contemporains il reste synonyme d'effort, de peine, de sacrifice. [...]
[...] Si le mythe du travail libérateur et l'utopie marxiste inspirée par les travaux d'Hegel conduisent effectivement à penser que le travail est une valeur à dépasser en ce qu'elle est source d'aliénation, de violence et de malheur on se rend compte bien vite qu'en réalité le travail sous n'importe quelle forme a toujours existé et existera toujours, valorisé ou non, hétéronome ou non, et que les sociétés humaines ne sauraient s'en passer, car c'est une valeur intrinsèque à l'homme, son essence même. Mais si le travail est donc une valeur indépassable il faut également se méfier de son abusive centralité dans la société (III). Le travail, part maudite de la condition humaine La nostalgie de l'état de nature Le caractère souvent pénible du travail renforce l'idée négative qu'on peut s'en faire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture