Durant sa vie, l'homme cherche avant tout à se réaliser. Se réaliser, c'est s'épanouir, faire une activité à notre image, dans laquelle on se reconnaît, une activité telle qu'autrui nous perçoive tel qu'on le souhaite. C'est donc une activité qui nous représente et nous crée aux yeux d'autrui. Justement, depuis la naissance des sociétés modernes, industrielles, c'est une société de travail qui semble s'être instaurée, une société où les relations et les échanges ne se réalisent quasiment que lors des relations de travail. Ainsi, l'activité principale de l'homme, celle qui occupe désormais la plupart de son temps, est le travail. Dans ces conditions, on peut penser que si l'homme travaille tant, c'est parce qu'il se reconnaît dans celui-ci.
[...] D'ailleurs, l'homme, pour Bergson, est avant tout l'homo faber l'homme qui crée des outils et s'épanouit dans son travail. L'homme semble donc naturellement condamné à se réaliser dans son travail, qui semble ainsi nécessaire à la réalisation de soi. De plus, aimer ce que l'on fait permet de s'impliquer pleinement dans son travail. Si l'on aime ce que l'on fait, on le fait bien, et l'on se reconnaît pleinement dans son travail. On peut ainsi conclure que le travail est normalement à notre image, et donc nous nous réalisons entièrement dans ce travail. [...]
[...] Au même titre que le travail, les loisirs permettent donc la réalisation de soi. Le travail ne peut être l'unique activité de l'homme : s'il ne fait que travailler, il ne peut se réaliser pleinement. Il a en effet besoin de temps de repos. Ainsi donc, il semble nécessaire, et même évident que les loisirs soient une autre voie qui mène à l'épanouissement personnel. On peut aussi prendre l'exemple de la musique : un musicien qui joue du piano peut s'exprimer pleinement dans sa musique et trouver grâce à cette dernière son bonheur. [...]
[...] La communication linguistique comme la nomme Lévi-Strauss, est donc un élément essentiel de la réalisation de soi. Pour prendre le contre-pied, on peut citer des éléments en référence à Karl Marx : selon lui, l'ouvrier dans les sociétés industrielles, obligé de travailler pour survivre car dominé par les propriétaires terriens, devient étranger à lui-même en exerçant un métier dont il est totalement étranger : ce qu'il produit lui est totalement étranger, il forge donc un monde opposé à lui-même. En ce sens le travail peut paraître opposé à la réalisation de soi. [...]
[...] En conclusion, on peut donc dire, selon les trois idées que nous avons développées, que le travail peut être un moyen de parvenir à la réalisation de soi, mais que d'autres moyens existent. Enfin, le travail peut même empêcher la réalisation de soi. Donc, en réponse à la question, on peut répondre que le travail n'est pas indispensable à la réalisation de soi. Mais, en permettant à l'homme de s'exprimer (exprimer sa qualité et sa liberté surtout), de lutter contre l'oisiveté et de donner un sens à son existence, il reste le meilleur moyen pour parvenir à la réalisation de soi, c'est-à-dire à l'épanouissement personnel. [...]
[...] Le travail semble nécessaire à la réalisation de soi. En effet, l'homme est par nature fait pour travailler, donc la réalisation de soi doit naturellement passer par le travail. A l'état de nature, l'homme naît effectivement sans rien à la différence des autres espèces animales qui elles, disposent de quoi se protéger, se nourrir, des protections contre les dangers extérieurs grâce à leurs griffes, par exemple. Dans cette optique, l'homme apparaît comme faible, et justement, pour survivre, il doit travailler, se construire des outils pour chasser ou se défendre; construire également des abris . [...]
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