Le travail nous apparaît comme nécessaire, et ce à deux titres. Il en va d'abord d'une nécessité naturelle : pour survivre, il nous faut travailler. Travailler est alors un moyen de subvenir à ses besoins. Mais la nécessité du travail peut aussi tenir à une contrainte qui nous est imposée de l'extérieur : ainsi, dans la Grèce Antique, les hommes libres se livraient au loisir et faisaient travailler leurs. Dans tous les cas, on voit que le travail, en plus d'être nécessaire, est donc contraignant, en ce qu'il nous empêche de suivre nos désirs spontanés.
Or nous parvenons aujourd'hui à penser le travail d'une manière différente, à prétendre trouver un certain plaisir à travailler. Comment une telle conception du travail est-elle possible, si, d'une part, le travail est défini généralement comme contraignant ? Le travail n'est-il qu'un moyen, pour l'homme, de subvenir à ses besoins, ou est-il bien autre chose que cela, comme on a tendance, aujourd'hui, à le penser ?
[...] Le travail peut donc mettre en jeu l'existence toute entière d'un individu Le choix d'un métier, en plus d'engager l'existence, est aussi un moyen de se construire. L'exercice d'un travail forme en effet l'homme, et ceci en deux sens. D'abord, pour pouvoir exercer cette activité, l'individu doit acquérir les techniques nécessaires à la bonne conduite de cette pratique, et cet apprentissage le change nécessairement. Ensuite, à chaque métier correspond un rôle, car une place dans la société : en choisissant son métier, on choisit la place qu'on veut occuper dans le monde. [...]
[...] En cela, le travail est une activité propre à l'homme et on est fondé à dire que, en l'exerçant, l'homme cultive son humanité. Cet exercice de la pensée au sein du travail peut même faire de cette activité, qui paraissait d'abord abrutissante car contraignante, le lieu d'une humanisation A travers cette humanisation c'est une amélioration de l'humanité qui se joue : le travail permet de se perfectionner, et ceci sur plusieurs plans. Tout d'abord, le travail exige le développement de techniques qui obligent l'homme à progresser dans ses connaissances aussi bien que dans son habileté à manier les instruments qu'il créé. [...]
[...] Dès lors, quand le travail ne serait qu'un moyen de subvenir à ses besoins, on parlerait plutôt de gagne-pain que de travail. Et ceci illustre à juste titre la situation contemporaine de beaucoup de personnes pour lesquelles l'activité qu'elles exercent n'est qu'« alimentaire et qui estiment que leur métier, leur vrai travail, est ailleurs, alors même que ce travail n'est pas toujours rémunéré. De nos jours, le travail est donc davantage défini comme ce qui nous permet de nous réaliser que comme ce qui nous fournit le moyen de survivre. [...]
[...] Le travail n'est-il pour l'homme qu'un moyen de subvenir à ses besoins ? Introduction Le travail nous apparaît comme nécessaire, et ce à deux titres. Il en va d'abord d'une nécessité naturelle : pour survivre, il nous faut travailler. Travailler est alors un moyen de subvenir à ses besoins. Mais la nécessité du travail peut aussi tenir à une contrainte qui nous est imposée de l'extérieur : ainsi, dans la Grèce Antique, les hommes libres se livraient au loisir et faisaient travailler leurs. [...]
[...] Le travail n'est-il qu'un moyen, pour l'homme, de subvenir à ses besoins, ou est-il bien autre chose que cela, comme on a tendance, aujourd'hui, à le penser ? Dans un premier temps, nous examinerons le travail comme moyen de subvenir à ses besoins, avant d'y articuler, dans un deuxième puis un troisième moments, deux autres fins : la réalisation de soi, d'abord, et le perfectionnement de l'humanité qui est en nous, pour finir. Première partie Le travail comme moyen de subvenir à nos besoins 1. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture