Le travail apparaît comme un moyen de libération vis-à-vis de la nature, aussi, il permet la satisfaction des besoins et des désirs matériels. D'un autre côté, on travaille pour ne plus travailler : j'endure ma semaine en vue du week-end, et ma carrière en vue de la retraite… Le temps du travail n'a cessé de se réduire, le temps libre est devenu synonyme de loisirs. Ainsi, le travail, qui augmente ma liberté, me rend prisonnier. C'est après le travail que la vraie vie commence… Pourtant, le travail est socialement considéré comme l'activité la plus valorisante, c'est d'ailleurs l'exclusion sociale qui rend le chômage si pénible. Le droit au travail ne correspond pas seulement au droit à la consommation. On peut alors se demander si le travail est plutôt pour l'homme une aliénation ou une libération. En effet, le travail renvoie-t-il à une contrainte ? Ou nous soulage-t-il ? Est-ce que finalement le travail n'aurait pas un caractère paradoxal ?
[...] Le travailleur perd la maîtrise de l'ensemble des moyens techniques et l'ensemble du processus de production. Ne nécessitant plus aucune formation, son activité est dénuée de sens et ennuyeuse. Son travail est devenu parcellaire, il na maîtrise plus les machines, mais au contraire, il est maîtrisé par les machines. Constitué de gestes répétitifs, ne réclamant aucune habilité, le travail devient alors un simple moyen de gagner sa vie. Ensuite, Marx écrit la division du travail est l'expression économique du caractère social du travail dans le cadre de l'aliénation, l'expression de la manifestation de la vie comme aliénation de la vie, la division du travail n'est elle-même pas autre chose que le fait de poser, d'une manière devenue étrangère, aliénée, l'activité humaine comme une activité générique réelle, ou comme l'activité de l'homme en tant qu'être générique La division du travail est donc antérieure à la production comme telle. [...]
[...] Donc, en comprenant les lois de la nature, la technique peut travailler à notre place, et ainsi permettre la libération de l'homme. Descartes dit que la technique peut nous rendre maître et possesseur de la nature Hegel énonce l'idée d'une ruse comme science des tours et détours à travers lesquels se construit le sens de l'action humaine. Rousseau montre dans la première partie du Discours de l'Origine que dans l'état de nature, l'homme vit seul et n'entretient que des rapports avec la nature, ne dépendant que des choses, il peut satisfaire seul et facilement ses besoins qui sont simples. [...]
[...] Du rapport aliénation/ objectivisation, on passe au rapport objectivisation/ aliénation. Dans les deux cas, l'objectivisation est la réalisation de l'essence de la reconnaissance dans l'affectivité, mais chez Hegel, elle est tributaire d'une aliénation, tandis que chez Marx, celle-ci est un vice introduit ultérieurement et qui vient après cette objectivisation qui est réalisation et actualisation de la personnalité. Conclusion En conséquence, nous pouvons dire que le travail masque une notion compliquée entre l'aliénation et la libération, puisque d'un sens, il aliène par sa division capitalistique qui émet un sentiment d'inutilité auprès des travailleurs, dont le travail exécuté n'a pratiquement plus aucune valeur, mais également par le fait que l'ouvrier devient une marchandise qui se commercialise, il se vend librement au plus offrant, recevant alors la valeur de son aliénation au capital. [...]
[...] Nous pouvons dire que Marx replacera ultérieurement le concept d'aliénation par celui de division du travail. Le travailleur n'est plus qu'une marchandise que l'on achète et qui est soumis à la loi de l'offre et de la demande. Le travail est acheté, donc, il est aliéné. II- Le travail est une libération Ainsi, le travail est une aliénation par son caractère parcellaire et par sa valeur marchandage. Cependant, le travail est également une libération, puisque, n'est ce pas lui qui nous libère de la nature ? [...]
[...] L'homme doit prendre conscience des forces humaines dans la réalité, d'où le fait qu'il doive s'objectiver par les ses dans ses objets, s'y reconnaître et les produire pour enfin y réaliser sa personnalité d'être social sensible. C'est ainsi que l'homme s'externalise et s'universalise. La réalisation du sujet provoque l'aliénation Mais cette réalisation du sujet est aussi son aliénation. En effet, l'aliénation du travail, c'est le travail qui se rapporte à des conditions objectives, or les hommes travaillant ne réalisent plus mais s'épuisent. Cette objectivation universelle est désormais coupée et de son but, et de ses producteurs. [...]
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