Selon Marx, le travail est une activité par laquelle l'homme agirait sur un objet au moyen de son corps ou par l'intermédiaire d'outils qu'il aurait lui-même conçus. Même si cette définition oublie le travail intellectuel, elle souligne que pour l'homme, le travail est avant tout une activité consciente, délibérée. De tout temps, le travail a aussi été le moyen par lequel l'Homme a pu, d'abord survivre puis dominer la nature. Par cela, le travail serait une composante de l'identité humaine. Mais ce travail, souvent pénible, toujours prenant, est fréquemment assimilé à une contrainte, comme un obstacle à la liberté, à l'épanouissement de soi : les contraintes naturelles et sociales sont donc à l'origine du travail.
On peut donc se demander si l'Homme est contraint de travailler, et dans ce cas, quelles sont les formes que peuvent prendre cette contrainte ? Est-elle exclusivement négative, préjudiciable à l'Homme ?
Dans un premier temps, on analysera les aspects contraignants du travail en montrant qu'il peut arriver à la déshumanisation de l'individu. Dans la deuxième partie de notre réflexion, nous nous attacherons à montrer que le travail n'est pas exclusivement une contrainte. Enfin nous verrons que le travail, même effectué sous la contrainte, a toujours un aspect libérateur.
[...] Le travail n'est-il qu'une contrainte ? Selon Marx, le travail est une activité par laquelle l'homme agirait sur un objet au moyen de son corps ou par l'intermédiaire d'outils qu'il aurait lui-même conçus. Même si cette définition oublie le travail intellectuel, elle souligne que pour l'homme, le travail est avant tout une activité consciente, délibérée. De tout temps, le travail a aussi été le moyen par lequel l'Homme a pu, d'abord survivre puis dominer la nature. Par cela, le travail serait une composante de l'identité humaine. [...]
[...] Par le travail, l'homme parvient à posséder la nature de manière continue. L'homme a conscience qu'il possède le fruit de sa production, et cette possession lui apparaît alors comme naturelle. Avant de cultiver la terre, les hommes ne faisaient que de la cueillette : le fruit dont ils s'emparaient satisfaisait juste leur besoin au moment où il se faisait ressentir, les hommes n'avaient la possession du fruit qu'au moment où ils le trouvaient. Quand l'homme s'est fait agriculteur, il a maintenu cette prise de possession des semences jusqu'aux récoltes, et, de récoltes en récoltes, la possession devient continue. [...]
[...] De plus un citoyen ne pouvait travailler que sous la contrainte. Ces images sont encore associées au travail en Occident. Certains travaux sont plus contraignants que d'autres en raison de leur nature ; ils soumettent le travailleur à des exigences et des circonstances qui mécanisent son activité ou qui sont contraires à leur équilibre physique ou mental. On peut prendre l'exemple des Ouvriers Spécialisés travaillant à la chaîne : ils sont selon Marx victimes d'une aliénation : l'OS ne se reconnaît plus dans son œuvre, qui le frappe par un choc imprévu en retour, il a conscience de lui comme d'un ennemi (Hegel, Phénoménologie de l'esprit). [...]
[...] Ceci se discute, mais il n'en reste pas moins qu'une contrainte immanente à la société s'ajoute à cette contrainte naturelle. En effet, toute société exige d'un individu qu'il se rende utile au groupe et contribue au bien-être de chacun. Afin d'y maintenir sa place, l'homme est donc amené à travailler, de manière à ce que tout le monde profite de son labeur. Grâce à cela, il peut accéder à un certain rang dans la société, alors qu'il s'en serait vu marginalisé s'il n'avait pas accompli ses devoirs. [...]
[...] Enfin nous verrons que le travail, même effectué sous la contrainte, a toujours un aspect libérateur. Dès ses origines, le travail est apparu aux hommes comme une obligation, une contrainte désagréable. C'est avant tout une contrainte naturelle ; le travail s'impose dès que la nature ne vient pas d'elle-même apporter ses fruits aux hommes ; le travail a donc commencé aux débuts de l'humanité. L'homme doit payer de sa personne, mettre en jeu son corps et son esprit afin de tirer de la terre les ressources qui lui sont nécessaires. [...]
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