De l'Humanisme au siècle des Lumières les écrivains ce cessent d'analyser leur condition tout en construisant leur propre opinion. Pour les traduire ils définissent par des mots leur pensée. Ce travail qu'effectue l'écrivain nous est transmis, à nous lecteurs, par ses écrits inscrit dans une démarche argumentative. Or argumenter c'est définir la stratégie la plus efficace pour faire connaître sa position, sa thèse. Toutefois si argumenter consiste à soutenir ou à contester une idée, cette démarche vise aussi à agir sur le lecteur en cherchant à le convaincre par l'usage de la raison ou à le persuader en faisant appel aux sentiments (...)
[...] L'essai à travers une démarche persuasive défavorise le progrès si pressé de la pensée. En effet l'écrivain transmet par des émotions ses opinions au lecteur pour le toucher mais de ce fait le lecteur ne possèdera pas l'objectivité nécessaire à l'analyse d'un domaine de réflexion. Les fables, les contes philosophiques présentent un mode de fonctionnement allégorique qui autorise une argumentation indirecte. Leur but est de persuader ou parfois convaincre le lecteur indirectement, par l'intermédiaire d'un court récit imaginaire à vise argumentative. [...]
[...] Toutefois si argumenter consiste à soutenir ou à contester une idée, cette démarche vise aussi à agir sur le lecteur en cherchant à le convaincre par l'usage de la raison ou à le persuader en faisant appel aux sentiments. Le travail de l'écrivain favorise-t-il pour autant le progrès de la pensée ? Nous étudierons l'efficacité de l'argumentation directe puis nous examinerons l'efficacité d'une argumentation indirecte. L'écrivain, pour convaincre le lecteur, passe par l'utilisation d'une argumentation directe et de sa forme privilégié, l'essai. [...]
[...] Ainsi il est difficile pour celui-ci de distinguer le message de l'auteur. Dans Gargantua, Rabelais met en scène des géants dans un univers fantaisiste, il passe donc par un récit divertissant pour critiquer l'Eglise et faire la satire de l'aspect formel de la religion. Le choix d'une argumentation indirecte sert également à se cacher de la censure qui sévit à cette époque. Le mérite de cette forme d'argumentation est d'aiguiser la curiosité du lecteur, dont la complicité est requise pour deviner les intentions de l'auteur. [...]
[...] Pour qu'il obtienne une approbation de sa thèse par ce dernier, l'auteur doit être capable de lui donner mes moyens de réfléchir aussi bien sur sa thèse que sur son antithèse. Cette réflexion du lecteur marque un certains progrès de la pensée. Cependant on peut reprocher à l'essai sa structure argumentative. En effet si certains auteurs choisissent de proposer une réflexion exhaustive et organisée, d'autres quant-à eux choisissent l'essai pour décrire quelque chose de non aboutie. En effet Montaigne dans le chapitre 13 du LIVRE III de ses Essais annonce sa thèse après trois paragraphes de cohérence peu explicite mais liés par le compilement. [...]
[...] Cette attention du lecteur peut devenir efficace pour qu'il puisse comprendre voir adopter la thèse de l'écrivain. Les émotions du lecteur vont dépendre des situations. Ainsi ce n'est donc plus la raison qui l'emporte. D'ans l'Utopie de Thomas More nous pouvons nous identifier au personnage d'Utopus qui fut en quelque sorte le héros de son monde. Le travail de l'écrivain participe au progrès de la pensée. L'argumentation directe et l'argumentation indirecte ont chacun leur degré d'efficacité, leur limite, ce qui en font des formes argumentatives efficaces pour convaincre ou persuader le lecteur. [...]
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