Analyse approfondie de la notion du travail sous forme de dissertation : "Le travail est-il une obligation ou un droit ?".
[...] Le droit au travail doit donc se voir au niveau social comme un droit à faire partie de la société. Il faut donc avoir à l'esprit que sans travail les hommes sont exclus de la société. On le voit notamment dans les sociétés où les femmes n'ont pas droit au travail. Ainsi dans certaines régions reculées de pays islamiques, à l'exemple de l'Afghanistan, les femmes ne font pas partie de la société, parce qu'elles n'ont pas accés au travail: leurs maris leur interdisent d'être salariées. [...]
[...] Et même si le travail s'oppose au jeu et au loisir, on peut le voir comme une façon de vivre vraiment, de s'enrichir et d'apprécier ensuite avec beaucoup plus de mérite les moments de détente. Conclusion: Nous avons vu que le travail pouvait être une obligation dans la mesure où il peut se concevoir comme un devoir moral, une contrainte, une nécessité vitale, économique, sociale ou existentielle, et enfin une obligation physique à travers l'esclavage. Puis nous avons envisagé la question sous un autre angle, celui du droit au travail, qui peut correspondre au droit à l'insertion au sein d'une collectivité économique et sociale, à un moyen de ne pas être exclu ou simplement d'être libre, et enfin nous l'avons compris comme une conquête culturelle. [...]
[...] De son travail; donc chacun a nécessairement droit à un travail. Mais en même temps, si on part du principe que l'Etat doit assurer à chacun une subsistance (en prenant l'exemple de la France "Etat Providence"), alors ce droit est assuré sans parler de droit au travail. Mais, s'il est conçu comme un droit, le travail est plutôt compris comme une conquête culturelle. Le travail a pour valeur de contribuer au développement de la personnalité, il permet surtout de satisfaire à quelque chose de culturel, à ce par quoi l'homme cherche son humanité, son identité. [...]
[...] Gardons à l'esprit que le travail reste à l'origine de l'organisation de la société. En effet, le savoir-faire des hommes s'est peu à peu transformé en une capacité de production mise au service de la communauté: il a poussé les hommes à s'entraider pour survivre, puis à fonder une société organisée par la politique et la justice. Or, une société ne peut fonctionner s'il y a pas de travail: c'est la base du commerce, à plus forte raison au XXIe siècle qui marque l'avènement de la mondialisation. [...]
[...] Donc le "droit au travail" rappelle plutot le XXIe siècle. Or, la rhétorique libérale actuelle manifeste la mauvaise conscience de la société: elle ne dit pas "il n'y a pas de droit au travail, si on n'a pas besoin de vous, vous n'avez qu'à vous plaindre", mais aurait tendance à remettre en cause la volonté de travailler des chômeurs, ou plutôt leur volonté de travailler à des "conditions raisonnables". En effet, en période de chômage de masse, l'offre d'emploi étant inférieure à la demande, la pression est mise sur ceux qui veulent travailler pour qu'ils soient le moins exigeants possible en termes de salaire, de sécurité, de droits syndicaux . [...]
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