Dissertation philosophique ayant pour sujet : "La division du travail sépare-t-elle les hommes ?".
[...] La division du travail peut elle parfois rassembler les hommes? Dès l'antiquité on constate une séparation du maître et de l'esclave dans le travail. Le maître étant supérieur à l'esclave tout en dépendant de lui. Marx tend à montrer qu'une séparation de ce genre existe encore même après l'abolition de l'esclavage. Il suppose une séparation très nette entre le capitaliste et le prolétaire. Le capitaliste est celui qui possède des biens alors que le prolétaire n'a rien. Il montre que normalement celui qui ne possède rien mis à part son propre corps devrait s'associer avec le capitaliste dans un souci d'équité et de justice. [...]
[...] On considère le travail comme une production. C'est une production de la raison qui s'appuie sur une habileté, une ingéniosité. On entend d'ailleurs couramment dire le fruit de mon travail ce qui montre bien l'aspect de production. Mais, lorsqu'on parle de travail on l'associe à un salaire, une rémunération. Le travail ne serait donc pas une production gratuite. C'est d'ailleurs cet aspect qui prédomine dans nos sociétés car beaucoup de gens acceptent un travail en fonction de sa rémunération (même s'il faut nuancer cette idée puisqu'il y a des travailleurs pauvres au point de ne pas avoir de domicile). [...]
[...] Est ce pour s'accomplir dans le travail ou pour jouir d'un salaire qui leur permet un accès aux biens de consommation et aux loisirs? On remarque également que les hommes, même s'ils veulent travailler ne désirent pas un travail pénible. Il semble y avoir une division du mode du travail entre les activités dites agréables et celles qualifiées de pénibles, on peut se demander si cette division est la seule ou s'il en existe d'autres qui seraient moins flagrantes. On peut également s'interroger sur les effets de cette division sur les hommes. La division du travail sépare-t-elle les hommes? [...]
[...] Il est bien évident qu'il y a une division du travail en termes de plaisir. Un artiste peintre qui vit de son art, même si son travail est difficile dans le sens où il nécessite une grande technique, ne peut affirmer qu'il a un travail aussi pénible qu'un mineur de fond. Le travail de l'artiste peintre est beaucoup plus libérateur puisqu'il lui permet de créer. Il y a dans nos sociétés une division notable du travail suite à la nouvelle organisation de celui ci. [...]
[...] On peut donc dire, selon Marx, que le travail est une source d'aliénation et qu'il crée un clivage entre capitalistes et prolétaires. De plus, les méthodes inventées durant les révolutions industrielles comme le Taylorisme et le Fordisme renforcent la division du travail ainsi que l'aliénation de l'ouvrier. Effectivement, celui ci est réduit à ne faire qu'un seul geste à longueur de journée, le répétant sans cesse ce qui transforme l'homme en une sorte de robot. Il faut également remarquer que l'individu qui passe sa journée à répéter machinalement un geste simple ne se rend pas toujours compte de l'utilité de son travail, il ne voit pas son rôle dans le produit fini, à l'inverse d'un artisan qui fabriquerait intégralement des objets. [...]
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