Le travail correspond-il uniquement à une contrainte externe à soi ou bien ne peut-on y voir au contraire le moment de libération, d'accomplissement de l'être par la transformation que tout un chacun apporte au monde ? Ne serait-ce pas plutôt une obligation donnée de l'intérieur parce que notre raison nous le demande qui en ferait une valeur positive ? Est-il seulement aliénant ou bien source d'émancipation ? En bref, peut-on réellement limiter l'essence du travail à la contrainte ou renvoie-t-il à autre chose de plus bénéfique pour l'homme ?
[...] Le travail n'est-il qu'une contrainte? INTRODUCTION Le travail de la nature est nécessaire. Il ne peut pas ne pas être. En ce sens, il s'exerce depuis toujours: à la préhistoire, chez les grecs et encore aujourd'hui. De là, ne peut-on pas penser que le travail n'est qu'une contrainte et rien d'autre? Spontanément, l'opinion répondrait par l'affirmative puisque nous sommes bien tous forcés de travailler pour subvenir à nos besoins dans un débat plus ou moins direct avec la nature sans quoi nous nous verrions dans l'impossibilité de vivre une vie décente. [...]
[...] Ainsi, par le travail, l'homme conquiert son humanité et sa liberté. Le travail, a donc ici une valeur émancipatrice puisque, grâce à l'outil, l'homme ne reste pas soumis à la nature mais prend le dessus sur elle. L'utilisation de l'outil permet à l'homme de la faire travailler pour lui0 La production ne peut être que consciente et l'homme n'est donc plus soumis à la nécessité naturelle. Dans cette perspective, Hegel conçoit deux hommes lutant l'un contre l'autre pour affirmer leur liberté, dans la Phénoménologie de l'esprit. [...]
[...] En ce sens, c'est une contrainte. le travail: source de multiples contraintes De plus, nombre d'obstacles, contraintes à l'encontre de ma liberté au sens de faire ce qu'il me plaît pèsent sur moi lorsque je travaille dans la mesure où je suis soumis à des règles strictes: le temps est chronométré et il est nécessaire de respecter un emploi du temps précis. Par ailleurs,avec la mécanisation, l'organisation du travail est devenue parcellaire: l'ouvrier d'usine s'abrutit dans des tâches mécaniques, répétitives voire abrutissantes. [...]
[...] Ce n'est pas tant parce que la nature est avare qu'elle prive certains de ses bienfaits mais de ce qu'elle est difficilement accessible à cause de l'organisation du travail. Il s'agit là d'une conception opposée à celle de Locke. le travail: une nécessité culturelle De ce fait, le travail correspond également à une nécessité culturelle en ce qu'aujourd'hui, il est partout glorifié car nécessaire à toute reconnaissance sociale. L'individu sans emploi, le chomeur est stigmatisé comme inutile à lui-même et à la communauté. [...]
[...] De là, ne peut-on pas dire que le travail dépasse et de loin la simple contrainte? N'a-t'il pas une portée positive, émancipatrice plus bénéfique pour l'homme que la simple nécessité de travailler? II - le travail ou l'accès à la liberté et à l'humanité de l'homme le travail: source d'émancipation face aux pulsions propres à l'homme Il est vrai que par le travail, l'homme a la capacité de faire des choix autonomes en faisant appel à son libre-arbitre. Ainsi, il peut ne pas effectuer une tâche demandée même si les conséquences sont désastreuses et ce en toute connaissance de cause. [...]
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