Travail, condition humaine, société, Karl Marx, liberté, aliénation
« Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » c'est ce qu'a dit Dieu à Adam en le chassant du jardin d'Eden pour avoir commis le péché originel. Dès lors, nul ne saurait dire que le travail est libérateur, il apparaît dès la Genèse comme un châtiment, un châtiment que tout Homme se voit infliger pour le pardon du péché originel. Ceci n'est qu'une interprétation ; à l'inverse, pour Marx le travail serait à la source du développement de toute société, il estime que c'est par la force de travail que tout est produit. Le travail pousserait même l'Homme à calculer tous ses actes : « ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche. », par cette citation, Marx montre que l'Homme est doté de facultés qui ne demandent qu'à être développées et l'exercice du travail en serait l'occasion. On pourrait alors s'imaginer que l'Homme fait preuve de liberté puisqu'il se voit octroyer la faculté de concevoir son activité future. Dans ce cas, le travail apparaît comme libérateur pour l'Homme. Cependant, Marx considère que dès que le travail s'inscrit dans le cadre de rapports sociaux et que la conception et réalisation n'émanent pas du même Homme il y a un risque d'aliénation. C'est à dire que le travailleur devienne étranger à lui-même. Alors, qu'est-ce que le travail ? Est-il aliénant ou libérateur pour l'espèce humaine ?
[...] Ainsi, le travail est légitimé par l'État et prend tout son sens comme libérateur. Cependant, il ne faut pas abuser de ce qui est bon pour la société, le mieux n'est pas toujours l'ami du bien. Nous verrons par la suite, que suivant l'utilisation qu'on fait du travail et la place qu'il prend il peut facilement perdre son caractère libérateur au profit de traits plus asservissants pour l'Homme. Karl Marx observe que tout ce que le travail a de positif et qui permet à l'Homme de se réaliser se transforme en effets négatifs avec l'apparition du monde des marchandises, de la propriété privée et du salariat ; qui selon lui s'inscrit dans un rapport de force entre le prolétariat (les travailleurs) et la bourgeoisie (propriétaires des moyens de production), où les prolétaires sont perdants, ouvrant ainsi l'ère du travail aliéné. [...]
[...] Désormais, tous peuvent devenir esclaves à partir du moment où la personne exerce son activité sans distance critique, sans réfléchir, étant asservi et contraint à elle. Là, le travailleur rentre dans le processus d'aliénation car il est dans une situation de dépossession de lui-même, est asservi à son travail. La notion de travail aliénant prend donc ici une toute nouvelle dimension. Pour remédier à l'aliénation que procure toute activité excessive et sans recul, Nietzsche et d'autres philosophes prônent l'oisiveté. Oisiveté qui là désigne l'indépendance, la liberté vis-à-vis du travail excessif. [...]
[...] Le travail pousserait même l'Homme à calculer tous ses actes : « ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche. », par cette citation, Marx montre que l'Homme est doté de facultés qui ne demandent qu'à être développées et l'exercice du travail en serait l'occasion. On pourrait alors s'imaginer que l'Homme fait preuve de liberté puisqu'il se voit octroyer la faculté de concevoir son activité future. Dans ce cas, le travail apparaît comme libérateur pour l'Homme. [...]
[...] Est-il aliénant ou libérateur pour l'espèce humaine ? Tout simplement considérons qu'il est libérateur dans son essence mais qu'il apparaît comme aliénant dans bien des cas. Dans un premier temps, nous verrons que le travail est libérateur pour l'Homme voire bénéfique pour sa condition, qu'il lui permet de s'inscrire dans la continuité mais, dans une seconde partie, qu'il se trouve être aliénant dès lors que l'Homme ne participe pas tout entier à l'activité de production. Les sociétés modernes se caractérisent par la place et la valeur essentielle qu'elles accordent au travail. [...]
[...] Par ailleurs, on sait que la technique humaine est discontinue, c'est à dire qu'on peut la diviser en plusieurs étapes qui vont de l'imagination à la conception. L'Homme, par ses facultés, peut donc à l'inverse de l'animal concevoir sans être forcé de réaliser (l'animal ne dispose pas de cette faculté-là). Alors, l'Homme conçoit dans son esprit un objet auquel il veut parvenir et c'est à lui de tout mettre en œuvre pour atteindre son objectif. Par conséquent, le travail humain étant discontinu, est susceptible de progrès et est ouvert à la diversité des productions. [...]
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