L'étude des phénomènes religieux d'un point de vue cognitif est principalement connue par le biais des neurosciences. Les recherches effectuées aux Etats-Unis sur la présence d'une zone spécifique du cerveau comme « aire de la croyance » ont été largement diffusées et ont provoqué un vif intérêt. Certains considèrent même qu'une partie du cerveau est programmée pour rentrer en contact avec une présence divine, bien que ce soit un point de vue fortement discutable. Malgré l'engouement pour ces recherches, notamment aux Etats-Unis, pays au nombre de croyants encore très élevé, il faut savoir que les sciences cognitives peuvent avoir une seconde approche de la religion. Cette dernière est considérée comme un phénomène récurrent au sein des différentes cultures humaines, l'évidence ne nécessite pas de preuves préalables. Les sciences cognitives s'intéressent alors aux phénomènes cognitifs qui rendent possible cette récurrence. Et c'est ce point que nous aborderons ici (...)
[...] Le premier est une célébration rendu en leur Dieu et la remémoration des actes passés et des promesses dans lesquelles leur foi demeure. Le second est en quelque sorte la confirmation d'un individu quand à sa décision de vouloir appartenir à cette communauté et d'en respecter ses concepts. Dans d'autre religions il peut s'agir d'une sorte d'épreuve d'entré à laquelle la réussite n'est pas sure. Il s'agit alors d'un moment ou l'individu est mis à l'écart devant tous afin d'entré dans le début de sa relation avec le divin Lévi-Strauss. [...]
[...] Il est l'unité de base de l'information culturelle. Sa transmission est appelée à être essentiellement effectuée par des mécanismes d'imitation. Il en a donc été déduis que seuls les mêmes observant une faculté d'imitation aisée pour l'homme sont les plus sujets à une transmission durable entre les générations. Cette théorie pourrait expliquer comment certains phénomènes religieux ont présenté un grand succès culturel et se sont largement répandus. On peut aussi voir une explication quand aux ressemblances au sein des différentes types de religions. [...]
[...] Sa stabilisation est assurée par le pouvoir d'attraction de la religion et son pouvoir contre-intuitif. Enfin l'être humain peut en ressentir le besoin par le fait qu'elle répond aux questions qui le tourmente le plus et calme ses angoisses en général. Il ne faut pas oublier que cette étude de la transmission et stabilisation des phénomènes religieux s'effectue dans le cadre d'une approche évolutionniste. Contrairement à la neurologie on ne conçoit pas l'existence de zones particulières pour tous ce qui est de l'ordre du phénomène religieux. [...]
[...] Boyer y voit certains composant essentiels du phénomène religieux tel que la morale, la fraternité ou la mort. Ces croyances nous permettraient donc de tenter de justifier ou expliquer nos intuitions. Voila pourquoi certaines représentations contre- intuitives ont une probabilité plus importante de marquer l'esprit des hommes et de perdurer au fil des siècles. Une troisième hypothèse s'appuie sur les mécanismes cérébraux humains et leurs rapports avec les théories naïves. Ces théories sont en fait des systèmes qui nous permettent de prévoir, hérités de l'évolution, et réagissant spontanément face aux objets et à leurs mouvements9. [...]
[...] Mais surtout de quelque sorte d'inéluctable, contre lequel on sait pertinemment que l'on ne peut lutter, quelque chose qui nous échappe complètement. L'expérience de perdre quelqu'un qui nous est proche est signe de douleur correspondant à deux problèmes concernant cette situation. Premièrement on peut considérer comme relevant de la psychologie naïve, la peur du corps du défunt. Cela expliqué comme relevant d'un héritage ancestral1. Quelque soient les cultures, on a pu observer que tous se débarrassaient du corps de multiples façons, que se soit par enfouissement, incinération, livré à la mer . [...]
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