Dissertation traitant du transhumanisme
Le transhumanisme et la gouvernance par les nombres, des idéaux qui s'enracinent progressivement : ...
La gouvernance par les nombres, une nouvelle conception du gouvernement des hommes : ...
[...] Le règne de la loi nous vient directement de l'idée de Platon pour lequel les gouvernants sont les serviteurs des lois. Pour lui, le respect aux lois est essentiel au salut de la cité « Que dans une cité la loi soit assujettie et sans force, et je vois sa perte toute proche ; mais où elle règne sur les chefs et où les chefs se font les esclaves des lois, c'est le salut que je vois arriver là, et, avec lui, tous les biens que les dieux accordent aux cités. [...]
[...] L'avenir du travail, Fayard Alain Supiot, La Gouvernance par les nombres, Fayard Norbert Wiener, Cybernétique et société. L'usage humain des êtres humains, 1950. [...]
[...] Plus encore, certains groupes militantismes vont jusqu'à retourner les nombres contre le pouvoir, à leur opposer les indicateurs pour permettre une prise de conscience et espérer des changements. Ce fut par exemple le cas du Radical Statistics Group en 1975, ancêtre de ce qu'on appelle aujourd'hui le « statactivisme ». Repenser le rôle et la place de l'Etat face aux impasses transhumanistes et de gouvernance par les nombres : Aujourd'hui, les catastrophes écologiques, le creusement des inégalités, les crises financières, ou encore le retour des guerres et des replis identitaires - toutes ses crises qui se nourrissent les unes des autres- marquent selon Alain Supiot l'échec de l'utopie du transhumanisme et de la gouvernance par les nombres. [...]
[...] C'est d'ailleurs ce que décrit Simone Weil : « Les manœuvres sur machines n'atteignent la cadence exigée que si les gestes d'une seconde se succèdent d'une manière ininterrompue et presque comme le tic-tac de l'horloge [ . Ce tic-tac dont ne peut supporter d'écouter longtemps la morne monotonie, eux doivent presque le reproduire avec leur corps » (Weil p285). On voit que l'organisation du travail elle-même participe de cet imaginaire d'un homme automate, privé de l'expérience humanisante du travail. Le travail est désormais réduit à la notion de force physique, au sens le plus scientifique du terme. [...]
[...] ] les magistrats et les autres officiers affectés au jugement et à l'exécution sont des jointures artificielles. ». On le voit l'attrait pour les nombres, comme transformation des hommes et de leur mode de gouvernement, n'est pas un accident de l'histoire. Le rêve d'une harmonie par le calcul - notion créée en 1996 par Pierre Legendre dans La Fabrique de l'Homme Occidental - et la fascination pour le pouvoir ordonnateur des nombres sont donc anciens. On pense par exemple au Tétraktys de Pythagore qui a affirmé que « Tout est arrangé d'après les nombres ». [...]
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