P. Bayle est né en 1647 dans la future Ariège, près de Foix, dans une famille protestante assez pauvre. Son père était pasteur. Il fait ses études de philosophie au collège des jésuites de Toulouse, puis part à Genève (après s'être converti au catholicisme…pendant 18 mois) pour poursuivre des études de philosophie et de théologie. Il devient professeur de philosophie à Sedan puis partira à Rotterdam après que Louis XIV ait fermé son Académie.
Il écrit un premier livre : Pensées sur la comète, où il dénonce les préjugés que les gens avaient sur ce sujet là. Puis il écrit un second ouvrage : Histoire du calvinisme. Ces deux ouvrages sont condamnés et brûlés sur la place publique. Il écrit en réponse depuis Amsterdam La France toute catholique sous le règne de Louis XIV. Son frère est alors arrêté et enfermé à Toulouse, puis à Bordeaux (dans l'actuelle ENM)
C'est après la mort de son frère, qui l'a durement touché, en 1686, qu'il écrit son De la tolérance. Cet ouvrage commente les principes et les paroles du Christ.
C'est l'exemple de la scène du Festin : « contraint-les d'entrer ». Il y a toute une argumentation qui légitimait la conversion forcée des protestants, basée sur cette scène du « Festin ».
[...] La contrainte est incapable d'inspirer la religion. Il faut adopter la Raison, qui mène à l'équité, mais il faut aussi se méfier de cette équité, qui doit être perçue de la même façon par les autres (c'est une condamnation de l'ethnocentrisme) Le troisième argument est antidogmatique : il réfléchit sur les concepts d'orthodoxie et d'hérésie : il faut se défaire de ce couple infernal, car cela porte au dogmatisme, avatar du fanatisme ; dès que l'erreur est ornée du principe de vérité, nous devons à l'erreur le même respect qu'à la vérité. [...]
[...] Bien que le roi soit tolérant, Zadig est contraint de fuir . finalement, il devient roi de Babylone. Spinoza (1632-1667) Traité théologico-politique, l'Ethique : il est d'origine juive portugaise. La famille De Witt fût accusée d'avoir fait venir les français, l'attitude des hollandais est qualifiée par Spinoza d'ultimi barbarum, Il développe une analyse de la haine comme affection servile. Cette haine nous fait accuser les autres pour nos malheurs. La haine est un sentiment violent qui pousse à vouloir détruire les autres. [...]
[...] C'est le même problème en Afrique du Sud après l'Apartheid. Bibliographie De la tolérance de Pierre Bayle, édition Honoré Champion de 2006. Traité sur la tolérance de Voltaire, éditions Du Temps Eds 2000. Lettres sur la tolérance (1686) de John Locke, Flammarion 1992. Essai sur la tolérance (1689), John Locke, Flammarion 1992. [...]
[...] La tolérance empêche la guerre et la violence. La France est un des pays les plus intolérants, il faut qu'elle s'ouvre au monde et en tire des leçons. Il donne l'exemple de l'empire ottoman. On a le sentiment en lisant Voltaire que ce sont les chrétiens qui ont inventé la tolérance De plus Voltaire accuse le catholicisme de maintenir des superstitions afin de maintenir le peuple dans un état de fanatisme arriéré. Pour Voltaire, le progrès vers la Raison est le meilleur obstacle au fanatisme dans Zadig ou les malheurs de la vertu, Zadig devient conseiller du prince mais il tombe amoureux de la reine Astarté. [...]
[...] L'Etat libéral n'est que le dépositaire du contrat social, il détient le pouvoir au nom du peuple, qui peut toujours décider de changer de gouvernement pour préserver sa liberté. De cette conception de l'Etat découle deux choses : un droit (et même un devoir) à la résistance, lorsque l'Etat libéral se distancie de la société et devient autoritaire. De plus, la meilleure façon de contrôler l'Etat, c'est la séparation des pouvoirs : séparation entre législatif et exécutif, et subordination de l'exécutif au législatif. [...]
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