Le « moi » se confond avec la diversité des sensations, elles sont évoquées ici par « de chaud ou de froid », « de lumière ou d'ombre », « d'amour ou de haine », « de douleur ou de plaisir ». Nous sommes tels qu'une « collection », une suite de perceptions désordonnées, à chaque fois différents les unes des autres et qui ne cessent de se succéder. Tous les évènements, bouleversements... qui nous arrivent se caractérisent de façon discontinue, variables et partielle car ces perceptions cessent à chaque moment d'exister : elles ont existé car nous les avons ressenti mais nous les oublions pour laisser place à d'autres (sauf quand certaines reviennent sous forme de souvenirs, grâce au travail de la mémoire) (...)
[...] Pour se faire, nous faisons appel à la mémoire mais aussi à l'imagination. La conscience de soi ne nous donne donc pas accès à nous-mêmes. Il y a donc un problème qui se pose sur l'identité personnelle. Savons-nous qui nous sommes si nous nous montrons si changeants et si nous vivons sur nos perceptions ? Pouvons-nous le savoir ? Nous vivions sur une infinité de perceptions, de sensations et d'impressions et c'est delà de nos idées alors que nos impressions sont elles, instantanées, ne durent pas et proviennent de nos perceptions les plus vives. [...]
[...] Nous sommes incapables de saisir le moi sans voile, le moi nu et découvert car il est toujours entouré d'idées et de sensations mais même si nous ne pouvons pas connaître la vérité des choses en soi, nous pouvons connaître ce qu'elles sont pour soi Kant. Puis comment saisir le moi si nous n'avons comme bases seulement nos sens ? Nos sens ne sont ni trompeurs, ni véridique donc la saisie du moi reste ambiguë, voire impossible dû aussi au désordre de la conscience selon Hume. [...]
[...] D'ailleurs, nous pouvons prendre un exemple concret pour expliquer ce phénomène : lorsque nous repensons à un fait passé, il se peut que nous nous demandions pourquoi ai-je agit de cette façon ? car tout dépend des conditions de départ et nous avons agit selon celles-ci : c'est ce que tente à expliquer Alain. Tout dépend des conditions de départ, à l'inverse du fatalisme où tout est pur hasard et fruit du destin. Mais malgré tout : un objet est pensé et non senti Alain se contredit avec Hume. [...]
[...] Alors que nous ne sommes jamais le même moi : c'est donc un paradoxe. Selon Hume, les perceptions seraient une barrière à la saisie du moi je bute toujours sur quelques perception particulière Nous sommes prisonniers de nos perceptions car nous croyons qu'elles nous permettent de saisir qui nous sommes réellement alors qu'el en est le contraire ; tel que le sont les prisonniers dans l'Allégorie de la Caverne : ce qu'ils voient est la réalité (ignorance). On ne peut saisir ce que l'on est vraiment car nous sommes toujours rattachés à ces perceptions, nous sommes jamais a nu avec nous-mêmes. [...]
[...] En outre, ce dernier paragraphe est le reflet de ce que nous pourrions croire, ce que nous prétendons être vrai, c'est-à-dire croire que l'on est une seule et même personne tout au long de son existence. Nous croyons être dans le vrai, nous connaitre parfaitement et mieux que personne car nous ne voyons pas que ces perceptions, impressions ou sensation et d'où en coulent ensuite nos idées sont tout simplement des obstacles à la saisie de mon moi et non comme nous pourrions le prétendre ou le penser ; qu'elles nous aident à saisir le moi absolu. [...]
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