Lorsque le professeur d'histoire nous affirme certains faits historiques ou que notre médecin nous déclare que nous avons telle ou telle maladie, nous ne demandons pas de justifications, de preuves. En effet, demander et chercher systématiquement à avoir des preuves de ce qu'on nous affirme serait invivable et impossible, tant dans la vie privée que dans la vie publique. Cependant, lorsqu'un sujet fait polémique, et on le voit particulièrement dans le cadre de la justice, les hommes s'efforcent de chercher des preuves dans le but de découvrir la vérité. Ainsi, on peut penser que ce qui fait le propre de l'homme, c'est justement sa faculté de se servir de sa raison et de dépasser le stade de la croyance et des préjugés pour chercher la vérité (...)
[...] En outre, vouloir se détacher entièrement de ce qui à trait à l'émotionnel pour plus d'objectivité, n'a pas vraiment de sens pour ce qui concerne les vérités qui dépassent la raison, étant donné que même si l'on ne doit pas se laisser subjuguer par nos émotions au risque de perdre la raison, avoir la foi touche bien au domaine de l'émotionnel. Cependant, cela ne signifie pas que toute croyance, sous prétexte que certaines vérités dépassent la raison, soit valable. En effet, ce ne doit pas être abandonné sa raison que de croire. Ainsi, toute croyance est admissible du moment qu'elle ne s'oppose pas à la raison. [...]
[...] De plus, si l'on va plus loin, on peut penser que toute vérité, pour être établie comme telle, nécessite une preuve objective et scientifique fournit par la raison (une démonstration) qui confirme son caractère nécessaire et universel. On parlera alors de vérité scientifique, on peut en distinguer deux types. Tout d'abord, il y a des vérités qui ne s'appuient que sur le raisonnement logique, c'est le cas dans les mathématiques pures. En effet, les figures géométriques par exemple, ne sont que des aides qui guident l'imagination. Ces vérités sont définitivement nécessaires et universelles. [...]
[...] En somme, l'homme de par sa nature même, doit faire usage de sa raison et remettre en cause toute affirmation. Néanmoins, il serait abusif d'opposer systématiquement raisonnement logique et croyance. En effet, si croire immodérément en abandonnant tout usage de la raison relève du fanatisme et que ne jurer que par la science et la logique en refusant de croire tout ce qui n'a pas été prouvé scientifiquement est invivable, une juste mesure entre les deux les rend tout à fait compatibles, et même cette juste mesure est nécessaire à la vie de l'homme. [...]
[...] En effet, cela serait impossible et invivable. Ainsi, la plupart des propositions que nous considérons comme des vérités, reposent uniquement sur un argument d'autorité, c'est à dire que ce n'est pas notre raisonnement logique qui nous pousse à y croire mais simplement le statut qu'a à nos yeux l'individu ou ce qu'il représente qui nous donne confiance. En effet, la croyance en ces vérités est basée sur la confiance. Ainsi, nous croyons ce que l'on nous dit dans les médias, lors de notre scolarité, ce nous disent les personnes auxquelles nous donnons du crédit. [...]
[...] Ainsi, ces vérités qui reposent sur la croyance, sur la foi, sont nécessaires à l'homme car il est question de sens et l'homme a besoin de sens, il n'est pas supportable pour lui de vivre dans un monde qu'il pense dépourvu de sens, de vérités d'ordre moral surtout. Ainsi, la croyance en la liberté, en la justice, en l'amour, (en Dieu), dépassent la raison, l'existence des ces vérités ne peut donc pas être démontrée, prouvée de manière logique, scientifique. Toutefois, cela ne signifie pas que ces vérités n'aient pas de preuves. En effet, dans le cas de ces vérités là, on peut penser que ce qui prouverait leur existence, serait des exemples qui en témoigneraient. [...]
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