Relationnel, conflit, Hegel, nature humaine, autrui, Husserl, mythe d'Aristophane, sentiments, amour, haine, intérêt commun
Nous sommes tous nés d'une femme, avons tous les mêmes caractéristiques physiques, appartenons tous à l'humanité. Pourtant, et malgré nos nombreuses similitudes, nous sommes perpétuellement en opposition l'un à l'autre. À grande échelle, des États s'opposent à d'autres, et même des individus appartenant à la même nation se déchirent entre eux. À échelle réduite, des frères et soeurs du même sang s'entretuent (Etéocle et Polynice dans Les Phéniciennes luttent l'un contre l'autre pour la possession du Royaume de Thèbes). Alors toute relation avec autrui est-elle porteuse de conflits ?
[...] Mais alors pourquoi aller jusqu'au conflit ? Parce qu'à priori la nature humaine fait que tout individu a soif de pouvoir, qu'il est égocentrique et que seul lui compte, seul lui détiendrait la vérité absolue, que seules ses idées à lui seraient valables, et qu'il serait cet « éclairé au milieu de la foule tenue aux liens d'un opaque sommeil ». Nous allons prendre l'exemple d'un Président : Saddam Hussein n'était qu'un simple membre du parti Baath qui graduera peu à peu les échelons, notamment grâce à son influent cousin Hassan Al Bakr. [...]
[...] Par exemple, si on s'en tient à l'idéologie ou la manière de vivre, les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite devraient être hostiles l'un à l'autre, ils devraient être ennemis, l'un est une République démocratique Protestante, l'autre est une Monarchie dictatoriale Islamique. Pourtant ils arrivent à mettre leurs différends de côté lorsqu'il s'agit de leurs intérêts communs. L'Arabie Saoudite est un fournisseur de pétrole considérable, son emplacement est stratégique, elle pourrait abriter une base militaire Américaine au cœur du Moyen-Orient. Les Etats-Unis sont un allié de choix, première puissance mondiale, première force militaire, possédant l'arme nucléaire. [...]
[...] Est-il inné en lui ? Y a-t-il quelque chose qui soit au dessus du conflit dans les relations humaines ? Le conflit est-il aussi central et décisif que l'on veut bien nous le faire croire ? Un rapport de force inévitable Revenons sur la relation avec l'autre, ne semble-t-elle pas en premier lieu forcément conflictuelle ? Chacune des deux parties cherche en effet systématiquement à affirmer sa personnalité : Ce rapport de force avec autrui n'est-il pas inné en nous ? [...]
[...] Une complémentarité nécessaire Cependant autrui n'est-il pas notre semblable ? N'est-il pas ce miroir dans lequel nous nous admirons nous même ? Dès lors nos relations ne peuvent-elles pas être moins porteuses de conflit ? Nous avons en effet besoin de reconnaître autrui comme conscience pour prendre nous même à notre tour conscience de notre conscience. Comment avoir conscience de moi alors même que l'autre ne possède pas de conscience ? « Toute conscience est consciente de quelque chose » Husserl. [...]
[...] Alors la rencontre entre deux consciences débouche-t-elle forcément sur un conflit ? A priori oui car l'individu chosifie automatiquement autrui, puisque seul lui est essentiel, que tout tourne autour de lui et de son bien-être, qu'il peut utiliser tout ce qui est autre que lui et qu'il ne voit l'autre qu'en tant que corps, puisque c'est ce qu'il lui apparaît. Or, l'autre n'est pas objet, il a une conscience et des désirs qu'il veut réaliser, il est fondamentalement épris de liberté. [...]
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