Art, culture, histoire, humanisme, oeuvre d'art, avant-gardisme, Hegel, Hannah Arendt
Dans les musées, il arrive que l'on contemple aussi bien des tableaux de grands peintres de l'histoire que des créations techniques issues de l'artisanat, ou n'ayant pas pour but premier d'être une oeuvre d'art, mais ayant révolutionné leur époque, à l'exemple des sarcophages. Cependant, ces objets n'en sont pas moins sacralisés. Cela suggère donc que l'histoire, la distanciation temporelle entre la période de fabrication d'un objet et sa découverte, peut être envisagée sur le plan de la transsubstantiation artistique. Mais il se trouve que déterminer le moment exact où l'objet devient art est aussi chose bien difficile.
[...] Nous allons nous pencher sur la relation entre artiste et spectateur au niveau artistique. Nous pouvons de prime abord penser qu'une chose est art car l'artiste dit que son travail est de l'art. Mais c'est aussi un spectateur qui doit considérer l'œuvre comme œuvre, en plus d'assimiler l'œuvre d'art construite par l'artiste. Nous pouvons prendre l'exemple Aristote pour illustrer cela, ce dernier explique que l'art est une production qui trouve sa dimension artistique dans le geste de l'artiste. L'art est alors chosifié, entre le spectateur est l'artiste lui-même, si les deux se mettent d'accord par un accord tacite comme quoi l'œuvre est l'œuvre, alors cet objet devient aux yeux du spectateur un objet artistique recherché, travaillé. [...]
[...] Finalement, il apparaît qu'un autre débat plus pertinent se débarrasse d'une vision où la dimension artistique ne se trouve plus dans l'œuvre elle-même, mais s'articule autour de la question du point de vue de l'auteur ou du spectateur. L'art, une notion intrinsèquement liée à l'histoire L'art comme principe historique, ou l'histoire de l'art, s'impose culturellement avec l'humanisme du 16e siècle. C'est l'étude de l'art de façon globale, avec les artistes modernes et contemporains, dans une perspective historique. Plus tard, l'histoire de l'art établira un lien avec l'esthétique, la perception personnelle d'une œuvre. [...]
[...] Cette œuvre fait partie d'un ensemble de 14 Récitations, composées en 1974 dans lesquelles le timbre vocal est à la fois le point de départ et le but ultime de la composition. Si de nombreuses compositions de musique contemporaine comme la célèbre 4.33 de John Cage, qui a suscité de nombreux débats entres les musiciens et critiques, ces récitations ont eu un succès inattendu. En effet, ces compositions rendent à la voix la possibilité d'émettre des sons sans qu'ils soient compris, rendant la même impression que lorsqu'on écoute une langue qu'on ne comprend pas. [...]
[...] Mais l'art est subjectif, et un consensus global sur l'art ne peut avoir lieu. Des artistes s'opposent alors aux surréalistes, comme d'André Masson, Joan Miró, Michel Leiris et Antonin Artaud rejoignant Georges Bataille, qui les qualifient de « matérialistes vulgaires ». Un autre exemple, davantage moderne, est celui de l'art minimal : arrivé des Etats-Unis en 1962, en réaction contre le Pop art et l'Expressionnisme, l'art minimal se construit autour d'une simplification extrême des formes. Cet art veut contrer les œuvres de Roy Lichtenstein avec le pointillisme, ou encore Andy Warhol. [...]
[...] On peut observer cette situation dans le cadre de la photographie, qui a pour but d'immortaliser un instant pour le rendre artistique. C'est ce qui passe avec les photographies de paysages par exemple, qui font de la nature un objet d'art, ou des photographies de rues, de terrains, qui immortalisent les moments quotidiens. En utilisant toutes les techniques propres à la photographie, ces instants du quotidien nous apparaissent artistiques alors que lorsqu'on les avait sous les yeux, nous n'avions pas été capables de percevoir en elle des œuvres d'art au premier abord. [...]
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