« Le monde est ma représentation ». Par cette affirmation, Schopenhaur avance l'idée selon laquelle le monde que nous apercevons est celui des apparences et de l'illusion. Par « représentation », il entend la formation par l'esprit d'images de toute nature perçues à travers la catégorie de causalité, c'est à dire à travers la physique, les mathématiques, la logique et la morale, alors que selon lui, le monde réel est caché derrière les apparences et n'est accessible que par l'intuition. Il s'oppose ainsi à Hamelin, qui affirme-lui que « la représentation, contrairement à la signification étymologique du mot, ne représente rien, ne reflète pas un objet ou un sujet qui seraient sans elle: elle est l'objet et le sujet, elle est la réalité même. »
La représentation serait donc, notamment par le biais des images, ce qui donnerait accès au réel et à la vérité. A partir du moment où l'image importe par ses critères de vérité, elle devient le lieu qui laisse transparaître une idée par l'intermédiaire d'une forme visible. Le monde réel est images.
Tout n'est-il donc que représentation? Toute réalité est-elle garantie par l'existence d'images qui la représentent? Si, comme l'affirme Berkeley, « être, c'est être perçu», l'existence même relèverait de la représentation.
La relation qui semble s'imposer ici d'elle-même est celle qui instaure un rapport étroit entre l'image et la connaissance de la réalité à laquelle elle renvoie. Autrement dit, quel rapport peut-on évoquer entre représentation et réalité?
[...] Tout n'est-il que représentation ? Le monde est ma représentation Par cette affirmation, Schopenhaur avance l'idée selon laquelle le monde que nous apercevons est celui des apparences et de l'illusion. Par représentation il entend la formation par l'esprit d'images de toute nature perçues à travers la catégorie de causalité, c'est-à-dire à travers la physique, les mathématiques, la logique et la morale, alors que selon lui, le monde réel est caché derrière les apparences et n'est accessible que par l'intuition. Il s'oppose ainsi à Hamelin, qui affirme-lui que la représentation, contrairement à la signification étymologique du mot, ne représente rien, ne reflète pas un objet ou un sujet qui seraient sans elle : elle est l'objet et le sujet, elle est la réalité même. [...]
[...] Se sont les axiomes qui fondent toute science. En revanche, les idées adventices (découlant de l'expérience) sont à dissocier des idées factices (imaginatives) qui ne fondent aucune connaissance. Comment opérer la différence entre image correspondant à une réalité effective et image purement virtuelle ? Descartes montrera que seul le travail d'introspection de l'esprit pourra opérer des différenciations qualitatives entre les images et garantir ainsi à l'homme une connaissance assurée du monde extérieur. Il faudrait donc considérer la représentation comme permettant un accès au réel dans la mesure où l'homme est capable de ne pas commettre d'erreur et de bien différencier la réalité de l'image qui la représente. [...]
[...] Tout est-il donc représentation ? Il semblerait que non. Non pas que les images ne soient pas assez puissantes pour tout représenter, ni trop dangereuses pour engendrer une méfiance en toute circonstance. Ce que craint Socrate, ce n'est pas l'image en soi, parce qu'il sait qu'elle n'est que fantôme, ou une peau décollée des choses comme le dira Roland Barthes plus tard. Ce qu'il redoute et nourrit sa méfiance à l'endroit des images, c'est l'incapacité morale et intellectuelle des hommes d'échapper à leur prestige. [...]
[...] La vérité n'est donc pas représentée par l'artiste, mais plutôt par l'artisan, qui va donner vie à l'idée en la créant, et non pas simplement en la copiant sur une toile. Il faudrait donc, selon Socrate, se méfier des images en tant qu'elles ne sont qu'imitation. Le rôle de la représentation en tant que médiateur vers la réalité est ici remis en cause. Toutefois, Descartes, fait remarquer que les images sont de plusieurs natures et qu'il est important pour la connaissance de savoir opérer ces différences dans le contenu objectif de l'idée en tant que peinture des choses. [...]
[...] Chez Pascal, c'est la réalité divine, au-delà de toute représentation, qui ne peut être contestée. L'existence de Dieu est le fondement même de toute réalité extérieure. Dans un texte des Pensées, célèbre sous le titre des Deux infinis de Pascal le philosophe explique comment l'homme, de par sa nature et sa place au sein de l'univers, ne peut prétendre nier l'existence d'un Dieu supérieur. Si on ne peut pas se représenter ce Dieu de façon directe, il suffit de regarder sa création pour ne plus douter de son existence. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture