Naissance, évolution, modification, disparition, espace vécu, expérience, perception, sensations, construction de l'espace, égocentrisme
Avoir les caractéristiques de naissance, d'évolution, de modification et de disparition, c'est la définition que l'on peut trouver du terme « vivre ». Elle implique donc toutes les formes de vie possible : humaine, végétale, animale, en somme tout ce qui est capable d'auto-mouvement. La plante grandit, se tourne vers le soleil seule, l'animal bouge seul et l'homme bouge seul. Autrement dit il n'y a pas besoin d'intervention extérieure pour que ces individus se meuvent. La vie peut être entendue au sens propre comme au sens figuré. La vie ne se résume pas à unensemble concret, objectif, matériel. Elle peut aussi être la résultante de la pensée, les idées vivent, le mental vit.
Vivre c'est aussi tout simplement être.
[...] Il perd l'égocentrisme, le corps n'est plus le centre, le point de départ de son expérience. Nous sommes dans ces deux étapes-là dans un entre-deux entre l'espace vécu et l'espace cartésien. Vers onze ans, l'enfant conçoit l'espace selon des règles précises qui ne font plus appel ni au 2 mouvement, ni à l'observation mais seulement à la représentation. Dans cet espace, les objets sont coordonnés et orientés selon un système de référence stable qui leur est extérieur. Ce n'est plus que de l'espace cartésien. [...]
[...] Ensuite cette perception de l'espace évolue. En architecture, la mise en place d'un espace passe par une partie imaginaire. Il se construit dans la pensée puis sur papier et enfin de manière matérielle. C'est à ce moment précis matériel que l'espace prend forme et que l'on peut réellement l'expérimenter. Cette expérience de l'espace, comment mon corps le ressent, comment les formes agissent sur le corps, comment mon corps s'y déploie est la première étape de vivre l'espace, d'habiter cet espace. [...]
[...] Comment choisit-on la maison ? On choisit la maison dans laquelle on se projette le mieux, là je pourrai enlever ce mur-là pour ouvrir la cuisine sur le salon. Là je mettrai tel meuble. Notre corps et notre raison s'accordent dans ce cas précis. En effet on ne peux pas habiter donc vivre dans un espace où on ne se déploie pas, où on ne se projette pas. Habiter un espace c'est le vivre et non pas seulement vivre dedans. [...]
[...] D'autre part tout espace peut effectivement être vécu selon l'individu qui l'expérimente. Dans la même idée un espace dans lequel je ne passe qu'un temps très court n'a peut être pas réellement le temps d'être vécu. Un espace de compression, type couloir étroit, escalier sombre, cave peut être mal vécu donc il est quitté précipitamment par l'individu. Dans ce cas-là, l'espace n'est pas vécu entièrement, vivre cet espace est tellement éphémère que l'on peut considérer qu'il ne remplit pas les conditions de la définition de vivre choisie précédemment. [...]
[...] Cela revient donc à dire que tout espace expérimenté est vécu. Or cette affirmation ne prend finalement en compte que la mesure, la quantité de l'espace. Il suffirait de pénétrer dans un espace pour le vivre. Il manque donc une autre notion fondamentale qui est la qualité de l'espace. La qualité de l'espace conditionne le fait que cet espace soit vécu ou non. En effet, si nous prenons l'exemple d'un espace somme toute banal qu'est un ascenseur. C'est un espace, il est constitué des quatre dimensions à partir du moment où un individu l'emprunte. [...]
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