« Tout ce qui se perfectionne par le progrès périt aussi par le progrès », disait Blaise Pascal au XVIIe siècle. Le progrès depuis maintenant plusieurs siècles semble concentrer les volontés et les efforts des hommes, dans le but ultime de sa réalisation. En effet, alors qu'en son sens premier il désigne une simple évolution, un simple passage d'un point à un autre, dans une direction que le terme même de « progrès » ne semble pas envisager, le progrès dans son sens moderne évoque une évolution positive, c'est-à-dire une amélioration. Le progrès qui ne se rapportait en fait qu'à l'action d'avancer, et ce dans un sens ou dans un autre, du moins bien vers le mieux, comme du mieux vers le moins bien, prend donc, depuis le Siècle des Lumières, une direction beaucoup plus définie et déterminée. Ainsi, depuis le XVIIIe siècle, l'humanité n'évolue que vers une amélioration de la condition humaine. La science constitue le moteur de ce chemin vertueux et progressiste qu'empruntera à présent l'humanité, guidée par tous les penseurs du progrès, qu'ils soient scientifiques, philosophes ou politiques.
[...] Tout ce qui se perfectionne par le progrès périt aussi par le progrès Tout ce qui se perfectionne par le progrès périt aussi par le progrès disait Blaise Pascal au XVIIe siècle. Le progrès depuis maintenant plusieurs siècles semble concentrer les volontés et les efforts des hommes, dans le but ultime de sa réalisation. En effet, alors qu'en son sens premier il désigne une simple évolution, un simple passage d'un point à un autre, dans une direction que le terme même de progrès ne semble pas envisager, le progrès dans son sens moderne évoque une évolution positive, c'est-à-dire une amélioration. [...]
[...] Ce processus d'instrumentalisation et de contrôle sans limites que devient le progrès n'a pour limite que lui-même. Les gens ne pensent plus aux conséquences, ni au bien ou au mal, mais s'évertuent à toujours plus contrôler la nature des choses. Au XXe siècle, le progrès prend le sens de croissance Les pays doivent désormais être sur le chemin d'une croissance économique constante et positive, que permet le progrès technique avec l'élaboration des machines et de méthodes qui permettent de toujours plus optimiser les rendements et les profits. [...]
[...] Pourtant, aujourd'hui la situation est telle que nous sommes obligés, constatant les dégâts que nous avons engendrés et la menace que constitue désormais le réchauffement de la planète, de nous remettre en cause et d'analyser la situation dans laquelle, nous seuls, nous nous empêtrés. Ainsi, la théorie du développement durable entraîne une remise en cause évidente et nécessaire de nos modes de vie devant le constat suivant : nos ressources sont épuisables. Les effets pervers du progrès pour le progrès nous poussent toujours plus vers le stade ultime où plus rien ne nous permettra plus de faire machine arrière. La remise en question paraît indispensable, et urgente. [...]
[...] Mais le progrès est loin d'être un phénomène qui mène inconditionnellement au mieux Ainsi, les erreurs sur le chemin vertueux du progrès ont été nombreuses et ont coûté cher à la condition humaine. En effet, si nous avons progressé dans la connaissance et la maîtrise de la nature extérieure, avons-nous pour autant progressé dans la connaissance et la maîtrise de nous-mêmes et de nos passions ? Certainement pas, et cela l'Histoire moderne nous l'a prouvé à plusieurs reprises. Les Guerres mondiales ont concrétisé la désormais certitude que l'Homme concourt à sa propre destruction. En cela, les effets du progrès sont néfastes. [...]
[...] En quoi le progrès constitue-t-il alors ce phénomène cyclique, qui amenant tout à s'améliorer, condamne par là même tout à disparaître ? Dans une première partie, nous expliquerons en quoi le progrès est aussi important pour nos sociétés depuis le XVIIIe siècle, puis dans une deuxième partie, nous montrerons comment et pourquoi le progrès engendre-t- il ces effets destructeurs, et en quoi il constitue aujourd'hui un danger pour l'Humanité. I. Le progrès comme lueur directrice de l'Humanité Alors qu'au début de son étude, il était considéré simplement comme le passage de l'état primitif à la civilisation, le progrès au XVIIIe siècle prend une place essentielle, et devient avec la philosophie des Lumières, et l'avènement de la technique, le véritable moteur de l'Humanité. [...]
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