Ce sujet vise à tester la capacité de distinction entre le vrai et le réel. En effet, bien que le vrai s'efforce de restituer le réel avec fidélité, il n'est pas synonyme de réel. Par définition, ce dernier est indépendant de l'homme, il existe hors de lui et n'a en soi ni vérité ni fausseté (une table est réelle mais n'est ni vraie ni fausse). Qu'est-ce alors que la vérité ? En philosophie, on a coutume de dire qu'elle est davantage de l'ordre du discours ou de la représentation que des choses elles-mêmes. Le vrai n'est donc en aucun cas un fait donné, alors même que l'opinion première consisterait à penser qu'une chose n'a qu'à exister concrètement pour être tenue pour vraie (...)
[...] En ce sens, la réalité de chacun est une forme d'engagement, de projet, selon le principe de Sartre]. Pour ce dernier, l'homme lui-même ne possède pas une essence définissant son être une fois pour toute; au contraire, c'est en se projetant dans son existence qu'il «sera tel qu'il se sera fait. [...]
[...] Mais pour dire cela, il faut déjà avoir une notion de vérité. Autrement dit, il faut d'emblée présupposer qu'on soit capable de distinguer le vrai du faux, comme un expert qui saurait faire la différence entre un bijou authentique et une simple copie en toc. Cela supposerait encore que le réel lui-même soit déjà indépendant de notre connaissance qui ne ferait ensuite que le 'Classer en éléments vrais et en éléments fallacieux. Or rien n'est aussi simple. Nous ne connaissons pas le réel en si (Cf. [...]
[...] Kant, Husserl), mais uniquement ce que nous en constituons sous forme de phénomènes ou mieux, d'objets d'étude. Quand nous prétendons qu'une vérité est une copie fidèle du réel, nous oublions qu'elle ne l'est que parce que nous l'estimons ainsi, sans être assurés que ce soit bien le cas. La vérité a donc un aspect provisoire et approché, en fonction d'un consensus sur ce qui nous semble le plus vraisemblable compte tenu des informations réunies sur le sujet (ex. la Shoah est un fait réel que nous considérons comme véridique, parce que nous disposons d'une abondance de témoignages et d'archives accablants). [...]
[...] Tout ce qui est réel est-il vrai? Ce sujet vise à tester la capacité de distinction entre le vrai et le réel. En effet, bien que le vrai s'efforce de restituer le réel avec fidélité, il n'est pas synonyme de réel. Par définition, ce dernier est indépendant de l'homme, il existe hors de lui et n'a en soi ni vérité ni fausseté (une table est réelle mais n'est ni vraie ni fausse). Qu'est-ce alors que la vérité? En philosophie, on a coutume de dire qu'elle est davantage de l'ordre du discours ou de la représentation que des choses elles-mêmes. [...]
[...] Ainsi, on pouvait s'appuyer sur plusieurs idées-clef: Sur la distinction entre montrer (indiquer un fait), qui n'est qu'un constat sur le réel, et démontrer, qui est une opération de la raison en vue de la vérité (Cf. Cours là aussi). Le réel, en ce sens, n'est vrai qu'au moyen d'une démonstration rigoureuse qui prouve en quoi le fait dépend de causes ou de lois mesurées et formulées de façon universelle. Un fait, tant qu'il demeure perçu subjectivement, a du mal à être pleinement objectif (ainsi, si je vous dis que j'ai vu des fantômes dans ma chambre cette nuit, vous aurez du mal à croire que c'est vrai). [...]
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