Du latin tolerare qui signifie supporter, la tolérance est donc la capacité à accepter les opinions et les actes d'autrui même si l'on avait tendance à les désapprouver et à les refuser. De manière pratique, la tolérance désigne donc la vertu qui consiste à s'abstenir dans les actions et dans les opinions d'autrui même en en ayant le pouvoir et quand celles-ci paraissent difficiles à supporter ou éventuellement moralement répréhensibles. En ce sens la tolérance peut être considérée comme un acte d'abstention, ou une sorte d'acceptation par défaut (...)
[...] Cette vertu est donc difficilement justifiable. Une question que l'on pose souvent met en lumière tout le paradoxe à propos de l'idéal de tolérance : comment peut-on expliquer qu'il soit moralement juste d'accepter des choses moralement mauvaises ? 1 II/ Tolérance et fanatisme religieux : opposition : Une religion qui peut tolérer les autres ne songe guère à sa propagation, Montesquieu dans l'Esprit des Lois Dans les sociétés européennes, le christianisme a longtemps été la religion dominante sans que des opinions divergentes véritablement soutenues par suffisamment d'individus viennent s'y opposer. [...]
[...] Petit à petit avec l'adoption de la démocratie, un phénomène mis à jour par John Stuart Mill se développe : les individus vont progressivement abdiquer leur individualisme et leur liberté afin de se conformer aux opinions de la société mais aussi de jouir de plus d'égalité. La pensée par soi même et le développement d'opinions propres sont dégradés, or pour Mill la défense de l'originalité de la pensée propre est tout à fait nécessaire. Pourtant, bien que les idées propres soient enviables, la tolérance est limitée par autrui. Je peux jouir de mes opinions tant que je ne nuis pas à l'autre d'une façon selon laquelle je ne voudrais pas que l'on me nuise. En ce sens, la tolérance n'est pas un principe absolu. [...]
[...] Une foi n'est tolérable que si elle est tolérante, Gisèle Halimi Plus tard, la tolérance va progressivement s'instiller dans le domaine du religieux. En 1787 par exemple, l'édit de Versailles autorise la construction de lieux de cultes protestants (à condition cependant que . leurs clochers ne soient pas plus hauts que ceux des églises catholiques Spinoza va reprendre cette pensée chrétienne et la critiquer. L'homme doit se désincorporer de la morale religieuse et les croyances doivent être désacralisées. John Locke va également écrire sur le sujet avec sa Lettre sur la tolérance. [...]
[...] Qu'est ce que la tolérance ? Définir la tolérance: Du latin tolerare qui signifie supporter, la tolérance est donc la capacité à accepter les opinions et les actes d'autrui même si l'on avait tendance à les désapprouver et à les refuser. De manière pratique, la tolérance désigne donc la vertu qui consiste à s'abstenir dans les actions et dans les opinions d'autrui même en en ayant le pouvoir et quand celles-ci paraissent difficiles à supporter ou éventuellement moralement répréhensibles. En ce sens la tolérance peut être considérée comme un acte d'abstention, ou une sorte d'acceptation par défaut. [...]
[...] Faut-il, contrairement à ce que pensait Voltaire, tolérer les intolérants ? C'est une question à laquelle John Rawls, l'auteur de A theory of justice répond par l'affirmative car ne pas les tolérer serait de l'intolérance, et une forme d'injustice non souhaitable. Mais on peut interpréter la version de Rawls de la façon suivante : la société qu'il décrit est une société juste, et les intolérants sont tolérés pour qu'il n'y ait pas d'injustice. Mais s'il l'on voulait juste créer une société tolérante, il serait possible de pratiquer ce que l'on peut considérer comme la tolérance mutuelle et donc d'exclure les intolérants. [...]
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