Les sciences, en ayant pour but de nous expliquer le monde, c'est-à-dire de nous en donner une connaissance très approfondie, nous amènent à une connaissance certaine de celui-ci. Par ailleurs « expliquer le monde » nécessite une véritable compréhension : pour comprendre le monde il faut expliquer les différents phénomènes qui s'y produisent.
Or pour y parvenir, il faut rechercher la cause de ces phénomènes et ainsi déterminer le lien de cause à effet. Claude Bernard parlera de la méthode tertiaire qui se caractérise par une phase d'observation, une hypothèse explicative et une phase expérimentale. Cette méthode nous conduit donc à émettre des théories explicatives pouvant être réfutées par une expérience (...)
[...] Les différentes théories réfutées au cours de l'histoire l'ont été car l'expérience a montré qu'elles n'étaient pas valables. Bien que ces théories soient non valides, elles nous amènent une certitude : il est certain qu'elles soient non valables. Prenons l'exemple d'une théorie portant sur l'astronomie, si une une expérience vient la remettre en cause, il sera certain que cette thèse ne soit pas valable. En ce sens le renouvellement des théories scientifiques n'est pas à un obstacle à la certitude des sciences. [...]
[...] Le renouvellement des théories scientifiques conduit-il à douter de la certitude des sciences ? Les sciences, en ayant pour but de nous expliquer le monde, c'est à dire de nous en donner une connaissance très approfondie, nous amènent à une connaissance certaine de celui-ci. Par ailleurs expliquer le monde nécessite une véritable compréhension : pour comprendre le monde il faut expliquer les différents phénomènes qui s'y produisent. Or pour y parvenir, il faut rechercher la cause de ces phénomènes et ainsi déterminer le lien de cause à effet. [...]
[...] Pour créer des théories certaines il faudrait nous appuyer sur une réalité certaine et indubitable. Ces théories élaborées grâce à des observations sont toujours suivis d'expériences qui confirmeront ou infirmeront de telles constructions intellectuelles. Elles sont donc réfutables par l'expérience, ainsi il sera possible de douter de chaque théorie. Prenons l'exemple de la théorie du géocentrisme : Copernic fut le premier à réfuter la thèse selon laquelle le soleil tournerait autour de la terre. Si chaque théorie scientifique peut être réfutée, et en conséquence nous conduire à de notions incertaines, il semble donc que le renouvellement des théories nous amène à douter de la certitude des sciences. [...]
[...] Le renouvellement des théories est-il incompatible avec toute forme de certitude ? Ne nous confronte-t-il pas à une certaine forme de non-doute ? N'est-il finalement pas constitutif de la recherche de certitude dans les sciences ? Le plan suivant sera étudié : I. Un renouvellement des théories incompatible avec toute forme de certitude a. Un monde sensible incompatible avec une certitude des sciences b. Une réfutabilité des théories incompatible avec toute certitude c. Une réalité temporelle source de l'incertitude des théories II. [...]
[...] Le renouvellement des théories scientifiques nous permettrait de connaître le monde de manière assurée. En effet la succession des théories pourrait être constitutive de la recherche de certitude dans les sciences. Le chant felix culpa évoque cette heureuse faute qui nous permet de nous améliorer : en nous trompant, nous apprenons à ne plus faire la même erreur. De la même manière c'est en émettant des théories qui seront plus tard réfutées qu'il est possible de s'approcher de l'ultime théorie expliquant de la manière la plus cohérente qui soit le lien de cause à effet du phénomène étudié. [...]
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