L'idée d'une théorie du complot est diffusée par des individus ou des groupes (des révisionnistes ou négationnistes) qui dénoncent l'existence d'une vérité « officielle », via des canaux « officiels » de communication. Pour eux, certains faits historiques prétendument avérés sont en réalité faux mais sont affirmés dans le but de défendre des intérêts particuliers (souvent, les intérêts des juifs) (...)
[...] Quelles catégories d'acteurs en présence : - Des personnalités médiatiques (donc on en parle) Bigard ne parle pas du 11 septembre dans un sketch, mais en son nom probablement par ignorance et crédulité, ils sont les porte-parole naïfs de gens qui utilisent des crédules comme eux pour diffuser leurs idées (à l'extrême gauche et du côté des milieux islamistes) ; - L'extrême droite, par idéologie (et non par ignorance). Gollnisch est en outre professeur d'université (il a toutefois été révoqué en raison de ses diverses condamnations au titre de la loi Gayssot). Tous sont des personnalités publiques, ayant accès à l'espace public, donc sont susceptibles d'influencer l'opinion publique. - Les médiateurs : les médias. [...]
[...] Idem l'ambiguïté du FN : Le Pen veut interdire la parution du magazine mais il lui accorde une interview ! Complément : ambiguïté des rapports du FN et des médias depuis les années 1980 : fascination/rejet de la part de la presse ; accusations de diabolisation/utilisation des médias de la part du FN (le FN a accusé les grands médias d'être à la solde du pouvoir, mais il en a tout de même besoin, surtout la télévision). Depuis quelques années, les médias sont parfois accusés de faire le jeu du FN (en lui donnant souvent la parole, en reprenant ses thèmes de prédilection, comme l'insécurité Par ailleurs, le FN possède ses propres médias (journal interne (Français d'abord, BBR (Bleu Blanc Rouge), tracts, meetings, site Internet qui est énormément documenté). [...]
[...] La confusion encore, lorsqu'on cherche à détourner l'attention (en insistant sur le massacre de Katyn). Ou encore : il appartient aux historiens de se déterminer (comprendre : et non à la loi [Gayssot] ; il y a des tas de camps de concentration où des historiens officiels [=officiels disent qu'il n'y a pas eu finalement [=donc on s'est trompé au départ de chambres à gaz (comprendre : pourquoi y en aurait-il eu tout court puisque parfois on doute ? ; la liberté d'appréciation de l'histoire n'a rien à voir avec l'antisémitisme (c'est faux selon la loi Gayssot). [...]
[...] L'argument, donc, ne tient pas). Que revendiquent-ils ? - Le dévoilement de la vraie vérité ; - Le droit de douter (mais ils nourrissent en fait le relativisme=dire que tous les discours, toutes les idées se valent a priori ) - La liberté d'expression ; c'est peut-être une des seules fois où le FN se montre libéral. Citez quelques ressorts/stratégies discursifs utilisés par eux - La provocation : Le Pen et Gollnisch n'ignorent pas la loi Gayssot (au titre de laquelle ils ont déjà été condamnés plusieurs fois) ; ils en parlent d'ailleurs implicitement et explicitement et l'interprètent à leur manière. [...]
[...] Avec quels arguments ? - Le Pen et Gollnisch : remise en cause de l'Holocauste ou du moins de son ampleur (les 50 millions de morts de la 2e guerre mondiale face aux 6 millions de juifs morts dans les camps), souhait de le relativiser en attirant l'attention sur d'autres aspects de la 2e guerre mondiale (les massacres de l'armée soviétique, ex : les massacres de Katyn - qui ont existé, au demeurant : meurtre de plusieurs milliers de Polonais essentiellement des personnalités, des officiers mais aussi des étudiants (officiers de réserve), des médecins et des membres des élites polonaises réputées hostiles à l'idéologie communiste par la police politique de l'Union soviétique (le NKVD) au printemps 1940 dans une forêt russe près de Smolensk. [...]
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