Dès son avènement, la philosophie fut objet de controverse. À preuve, Socrate, la première figure emblématique du philosophe, fut condamné à mort pour impiété. Évidemment, aujourd'hui les philosophes ne sont plus persécutés. Mais la philosophie elle-même, particulièrement son caractère utile, est souvent remise en question. Notamment au Québec où son enseignement obligatoire au collégial est sans cesse objet de débat et ce, depuis la création des cégeps. En effet, certains la considèrent comme futile et non nécessaire. Après tout, contrairement à la science, la philosophie ne produit aucun savoir apodictique. En ce sens, elle serait non productive. Aussi, certains pensent qu'elle n'a pas sa place dans le système d'éducation. À l'opposé, d'autres pensent que, s'il est vrai qu'elle ne produit aucun savoir certain, sa réflexion porte cependant sur des questions qui, bien que délaissées par la science, sont d'une importance capitale pour tout être humain. De plus, ils font valoir les différentes compétences qu'elle nous permet d'acquérir. Aussi, ceux-là sont-ils convaincus de la pertinence et de l'utilité de son apprentissage. Bref, à la lumière de ces différentes considérations, on peut se demander si la philosophie n'est pas une perte de temps. C'est à cette question que nous tenterons de répondre dans le texte qui suit. Pour ce faire, nous analyserons les divers arguments invoqués par les différentes positions.
Avant tout, précisons quelques notions importantes. D'abord, par philosophie entendons ce domaine du savoir, essentiellement discursif, abordant les problèmes humains fondamentaux de façon rationnelle et critique. Ensuite, précisons qu'une perte de temps sera comprise comme le fait de s'attarder à une chose futile, alors que notre temps devrait être pleinement utilisé ou être productif. Enfin, toute chose dont l'usage ou l'emploi est ou peut être avantageux sera considérée comme utile. Autrement dit, nous cherchons à savoir ici si se questionner sur des problèmes humains fondamentaux pour lesquels il n'y a pas de réponse absolue est contre-productif (...)
[...] Enfin, nous considérons que la philosophie n'est pas une perte de temps. Nous avons montré que loin d'être frivole et accessoire, la philosophie se veut utile et nécessaire. En effet, les problèmes qu'elle traite ne sont pas des chimères, mais se posent d'eux-mêmes et exigent une réflexion. Aussi, les compétences développées par la pratique de la philosophie sont d'une grande utilité au plan individuel et collectif. Même en démocratie représentative, il convient d'être critique. Enfin, notons qu'il est impossible de faire le tour de la question en si peu de mots. [...]
[...] Question : la philosophie est-elle une perte de temps ? Dès son avènement, la philosophie fut objet de controverse. À preuve, Socrate, la première figure emblématique du philosophe, fut condamné à mort pour impiété. Évidemment, aujourd'hui les philosophes ne sont plus persécutés. Mais la philosophie elle-même, particulièrement son caractère utile, est souvent remise en question. Notamment au Québec où son enseignement obligatoire au collégial est sans cesse objet de débat et ce, depuis la création des cégeps. En effet, certains la considèrent comme futile et non nécessaire. [...]
[...] Bref, la philosophie est loin d'être futile, mais se voit même nécessaire. On pourrait toujours objecter que de toute manière la philosophie ne permet pas de répondre de façon absolue à ces questions fondamentales et qu'en cela elle est bel et bien une perte de temps. En effet, à quoi bon, diront les détracteurs, réfléchir sur ces grandes questions que sont le sens de la vie, de la mort et autres, si nous ne pouvons y répondre? Certains diront que cela est plus une source d'angoisse et qu'il vaut mieux vivre sa vie en profitant pleinement du temps présent. [...]
[...] Or, nous sommes d'avis que la philosophie n'est pas une perte de temps, puisque ce serait dire qu'elle est inutile et accessoire. Alors qu'au contraire, elle est utile, voire même nécessaire, pour tout individu et toute société. En premier lieu, mentionnons que ce n'est pas parce que la philosophie ne produit aucun savoir certain qu'elle est pour autant frivole, car elle porte sur des problèmes fondamentaux qui imposent une réflexion nécessaire et qui n'ont par essence aucune solution définitive. De fait, au plan individuel, chacun est confronté un jour à la question du sens de la vie, de la mort, de l'amour ou de la liberté. [...]
[...] Bref, à la lumière de ces différentes considérations, on peut se demander si la philosophie n'est pas une perte de temps. C'est à cette question que nous tenterons de répondre dans le texte qui suit. Pour ce faire, nous analyserons les divers arguments invoqués par les différentes positions. Avant tout, précisons quelques notions importantes. D'abord, par philosophie entendons ce domaine du savoir, essentiellement discursif, abordant les problèmes humains fondamentaux de façon rationnelle et critique. Ensuite, précisons qu'une perte de temps sera comprise comme le fait de s'attarder à une chose futile, alors que notre temps devrait être pleinement utilisé ou être productif. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture