Explication d'un texte philosophique de Jean-Paul Sartre consacré au langage.
[...] Ici, l'art peut provoquer des réactions différentes, car les images représentées ne sont pas autant fortes pour l'un que pour l'autre. Une peinture m'évoque une situation, des sentiments, donc je détiens des mots au fond de moi, et c'est très personnel. Les mots qui me viennent à l'esprit sont les miens. Ici, c'est l'image qui crée les mots, et non les mots qui créent l'image. Pour finir, Sartre aborde le thème de la science. Les scientifiques sont des spécialistes, ils inventent des mots pour qualifier des nouveautés, des découvertes. [...]
[...] Le soit la nouveauté, ne peut donc pas être exprimé dans mon expression individuelle. Finalement, le problème se trouve davantage dans la pauvreté du mot que dans sa richesse, car il est préférable d'avoir le choix dans les significations qu'au contraire, ne pouvoir parvenir à formuler, dans le langage tel qu'il m'est fourni, du neuf. Dans une deuxième partie, Sartre introduit la notion de “sciences exactes”et explique celle de mot afin de le mettre en rapport avec le travail de l'écrivain. [...]
[...] En fait, il est à la fois un moyen de transmettre mais aussi de ne pas transmettre un savoir. Enfin, nous pourrons nous interroger sur les enjeux du texte mais aussi sur les problèmes et les sujets de discussion qui s'en dégagent. Tout d'abord, Sartre nous propose une description assez contradictoire du “langage commun”, tout en le comparant d'une certaine manière au langage spécifique qui comprend l'utilisation de mots En premier lieu, le vocabulaire d'une langue est “trop riche”. Le fait qu'il “déborde de loin le concept”, c'est-à-dire l'idée abstraite et générale (définition), s'explique avant tout par son histoire. [...]
[...] En deuxième lieu, le vocabulaire d'une langue est “trop pauvre” car il ne peut pas exprimer le neuf, c'est dire que le mot commun ne convient pas si je cherche à formuler quelque chose de nouveau. Sartre nous dit que la pauvreté d'un mot du langage commun est liée à son manque de “souplesse”. En effet, le en tant que tel dit les choses de façon générale voire abstraite, ne nous donnant aucune précision. Prenons par exemple le mot courant “bureau”. Lorsqu'on le prononce, on ne précise en rien sa forme, sa couleur, sa taille. [...]
[...] Ainsi, on ne pourra pas utiliser ces notions précises et compliquées chez le coiffeur, pour décrire un plat de pattes ou pour exprimer notre amour. Puis, lorsque les scientifiques découvrent du ils ont l'immédiate possibilité d'inventer un mot pour qualifier la nouveauté ou la découverte en question. Comment s'y prennent-ils ? Ils peuvent s'inspirer d'une étymologie latine ou grecque, mais cela ne pourra poser de problème futur dans la mesure où la définition du mot coïncidera parfaitement avec celle de l'objet. [...]
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