Depuis 2006, un phénomène très étonnant est observable chez les adolescents de la société québécoise et de plus en plus partout en Amérique du Nord. Les jeunes vouent carrément un culte à une série de sketches publiés sur Internet, appelée "Têtes à claques". Trois professeurs du Cégep de Sherbrooke ont décidé d'en analyser le contenu afin de voir la nature de ces vidéos humoristiques sur la société : agit-elle comme une critique sociale ou un appel à la conformité ?
Ne sois pas faible, car tu seras dominé; ne sois pas out car tu seras exclu; ne sois pas tata, car tu seras ridiculisé. Tels sont les trois commandements des "Têtes à Claques" présentés par Patrick Chabot, Catia Corriveau-Dignard et Julie Bernard en introduction de leur conférence (...)
[...] Voilà les deux conclusions communes transmises lors de la conférence Le monde des Têtes à claques : appel à la conformité ou critique sociale? Pour ma part, je considère les Têtes à Claques comme étant une autre manifestation d'humour absurde dans notre monde où il est très présent. Par contre, je sais très bien que les Têtes à Claques ont un impact de près ou de loin sur la société. C'est pour cette raison que je ne crois pas que ce phénomène ne soit pas une critique sociale. [...]
[...] Il y aurait donc des prescriptions implicites qui incitent à la conformité. La conclusion qui a été faite dans l'analyse économique de Mme Corriveau- Dignard est la suivante : Les Têtes à Claques ne font pas une critique de la société de consommation, puisqu'elles proposent des solutions marchandes et il en découle un bombardement publicitaire. Celle proposée par Patrick Chabot, du point de vue sociologique, est celle- ci : Le monde Têtes à Claques se comprend sous le mode du préjugé, ce qui renforce les stéréotypes. [...]
[...] Conférences des journées interculturelles et du forum en sciences humaines Le monde des Têtes à claques : appel à la conformité ou critique sociale? Depuis 2006, un phénomène très étonnant est observable chez les adolescents de la société québécoise et de plus en plus partout en Amérique du Nord. Les jeunes vouent carrément un culte à une série de sketches publiés sur Internet appelée «Têtes à claques». Trois professeurs du Cégep de Sherbrooke ont décidé d'en analyser le contenu afin de voir la nature de ces vidéos humoristiques sur la société : agit-elle comme une critique sociale ou un appel à la conformité ? [...]
[...] Selon elle, il y a un univers d'égoïsme dans les vidéos des Têtes à Claques. Elle fait référence aux stades de Kohlberg pour démontrer que les personnages ne dépassent jamais le stade qui est caractérisé par l'importance de faire partie de la gang et d'être in. Les seuls stades qui tiennent compte d'autrui sont les stades 4 et ce qui prouve le caractère égoïste des vidéos dont il est question. Le phénomène des Têtes à Claques n'est pas une critique sociale, puisqu'il prône les rapports marchands, il promeut les stéréotypes et il valorise l'égoïsme. [...]
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