Le tragique ne peut se comprendre au quotidien puisqu'il met l'homme en rapport avec l'absolu. Or l'absolu s'opposant nécessairement au particulier, il ne peut se retrouver dans notre vie quotidienne puisque cette dernière représente la sphère des cas particuliers ( ou rencontre de l'homme avec son alter-ego ). Ainsi, la recherche de la vérité dans une telle sphère ne peut être absolue puisqu'elle se limite à la condition humaine.
Le tragique met donc en scène un individu qui ne recherche non pas une vérité relative, mais totale ; qui dépasse les hommes. Cet absolu, on peut le retrouver chez les Dieux. C'est donc précisément face à son dieu que l'homme découvre sa situation tragique.
Demandons-nous dès lors quelle est la tension principale qu'une telle place de l'homme dans l'univers tragique engendre.
[...] Voilà précisément la première tension que subit l'individu dans l'univers tragique. L'homme, à l'inverse de l'animal, peut se représenter des choses, des notions, ou encore des concepts. C'est donc par l'usage de sa conscience qu'il peut se mettre en contact avec l'idée d'absolu. Aussi, cette conscience de l'absolu accouplée à la conscience de sa propre finitude rend l'existence humaine malheureuse et vouée à une fin tragique puisque ce sont deux antagonismes source d'un paradoxe irrésoluble. Cette tension, on la retrouve dans l'Antigone de Sophocle avec l'exemple de Créon et d'Antigone. [...]
[...] Le tragique met donc en scène un individu qui ne recherche non pas une vérité relative mais totale ; qui dépasse les hommes. Cet absolu, on peut le retrouver chez les Dieux. C'est donc précisément face à son dieu que l'homme découvre sa situation tragique. Demandons-nous dès lors quelle est la tension principale qu'une telle place de l'homme dans l'univers tragique engendre. Afin de mieux comprendre, nous rappellerons dans un premier temps les deux traits universels de l'être humain sources de cette tension avant d'approfondir la question avec l'exemple de l'Antigone de Sophocle. [...]
[...] Or, dans le but d'atteindre cet absolu, Antigone se doit de supprimer ce qu'il y a de fini en elle ; soit son corps. Partant de ce postulat, on pourrait donc définir Antigone comme étant une conscience malheureuse puisqu'elle contient en elle les germes de sa destruction. Nous saisissons désormais mieux le terrible dilemme auxquels sont confrontés les héros de l'univers tragique. L'homme y est malmené et sa place le rend dépendant d'un problème que seul la mort pourrait éventuellement résoudre. [...]
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